Saint Grégoire Barbarigo, Evêque et Confesseur, dix-sept juin
Illustre par ses mérites et par ses vertus, il fut placé au nombre des bienheureux par Clément XIII et au nombre des saints par Jean XXIII.

Sanctoral 

Saint Grégoire Barbarigo, Evêque et Confesseur

Grégoire Barbarigo, né en 1625 à Venise d’une famille très ancienne, obtint avec grands éloges les deux doctorats en droit à l’Université Padoue. A l’âge de dix-neuf ans, il se rendit à Munster pour y assister aux pourparlers réglant les préliminaires de la paix de Westphalie, et, sur les conseils du legs pontifical Fabio Chigi, il décida d’entrer dans les ordres. Quand il fut prêtre, le même Chigi, devenu Pape sous le nom d’Alexandre VII le nomma d’abord évêque de Pergame ; puis, l’ayant associé au Collège des cardinaux, il le choisit pour le siège de Padoue. Dans l’exercice de sa charge épiscopale, il se proposa comme modèle saint Charles Borromée et, jusqu’à dernier souffle, s’appuyant sur le avis et les décrets du saint concile de Trente, il travailla à extirper le vices et à propager les vertus, développa les séminaires de ces deux diocèses, il dota en particulier celui de Padoue d’une bibliothèque et d’une imprimerie, destinée notamment à publier des livres qu’il voulait répandre parmi les peuples du Proche-Orient. Il favorisa énergiquement l’enseignement catéchétique et parcourut avec ardeur chaque localité de son diocèse, en enseignant et en exhortant. Il se distingua par les œuvres de charité et par la sainteté de sa vie, il se montra si généreux envers les indigents et les pauvres qu’il alla jusqu’à distribuer pour leur venir en aide le mobilier de sa maison, ses vêtements et son lit. Enfin, après une courte maladie il s’endormit paisiblement dans le Seigneur le 18 juin 1697. Evêque de Bergame (1657) et ensuite de Padoue (1664), il fut élevé au cardinalat  en 1660. Illustre par ses mérites et par ses vertus, il fut placé au nombre des bienheureux par Clément XIII et au nombre des saints par Jean XXIII. C’est l’un des trois derniers saints à avoir été ajouté au calendrier lors de la réforme de Jean XXIII.

Saint Avit, Abbé de Micy, dix-sept juin
De temps en temps, Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s’y retrouver seul quelques jours avec Dieu.

Saint Avit, Abbé de Micy († 530)

Saint Avit naquit au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d’une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l’abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d’Orléans. Dès les premiers jours, il s’y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable. Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d’économe du couvent. Mais bientôt l’amour de la solitude l’emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l’abbé endormi, et s’enfuit au fond d’une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu’il semblait un esprit plutôt qu’un homme. A la mort de l’abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé le Saint, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s’y retrouver seul quelques jours avec Dieu. Il mourut l’an 530. Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux.

Saint Hervé, Ermite aveugle et musicien, dix-sept juin
Le chien avec lequel Hervé se guidait fut mangé par un loup ; le saint contraignit alors le loup à le remplacer.

Saint Hervé, Ermite aveugle et musicien

Saint Hervé, Hervé naît vers 520. Sa mère, Rivanone, ayant fait vœu de virginité, il est victime de la malédiction maternelle qui le rend aveugle de naissance. Après la mort de son mari, Rivanone s’établit sur le territoire de Keran, où elle élève son fils encore en bas âge. Hervé a d’abord suivi les leçons de son oncle Saint Urfold à Bourg-Blanc où ce dernier a installé un oratoire. Il revient à Lanhouarneau pour accompagner sa mère mourante dans son oratoire, à l’emplacement actuel de l’église paroissiale. Il a fondé dans ce village un ermitage mais, rejoint par des disciples, il quitte Lanhourneau et retourne à Bourg-Blanc vivre en ermite. Le chien avec lequel Hervé se guidait fut mangé par un loup ; le saint contraignit alors le loup à le remplacer ; c’est pourquoi à Trédaniel Saint Hervé est représenté tenant un loup en laisse, et est invoqué surtout par les peuples voisins des forêts pour protéger leurs troupeaux, et en reçoit de la laine par reconnaissance. Il se rend ensuite à Saint-Pol-de-Léon où l’évêque, saint Houardon, lui a conféré les ordres mineurs. Il devient confesseur tout en refusant par humilité de devenir prêtre, car il s’estime indigne de célébrer l’Eucharistie. Il accepte seulement d’être ordonné exorciste. Après une étape à Innoco (en fait probablement Iniau, c’est-à-dire Plouigneau), il passe par Plougonven, puis par les Monts d’Arrée pour parvenir en Cornouaille. Revenu en Pays de Léon, il délivre un comte, dénommé Hélénus, d’un “diable” qui avait pris place dans sa domesticité, puis il assiste à l’assemblée des évêques bretons réunis sur le Méné Bré en Pédernec où est prise la décision d’excommunier le comte Conomor, assassin de sa femme Sainte Triphine (d’où la chapelle Saint-Hervé qui se trouve au sommet du Menez Bré).  Finalement, le saint revient vivre à Lanhouarneau où il meurt le 22 juin 566 entouré de ses disciples Hardian, Gozhuran et de sa nièce sainte Christine. Saint Pol aurait assisté à ses funérailles et une partie de ses reliques est conservée à Lanhourneau où il est inhumé.

A Marseille : Notre-Dame de La Garde, douze juin
Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Âge considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs.

A Marseille : Notre-Dame de La Garde 

Notre-Dame-de-la-Garde (en provençal, Nouestro-Damo de la Gardo), souvent surnommée « la Bonne Mère » (la Boueno Maire en provençal), est une basilique mineure de l’Église catholique datée du XIXe siècle. Emblème de Marseille, dédiée à Notre-Dame de la Garde (protectrice de Marseille avec saint Victor), elle domine la ville et la mer Méditerranée depuis le sommet de la colline Notre-Dame-de-la-Garde (site classé depuis 1917). À cheval sur les quartiers du Roucas-Blanc et de Vauban, sur un piton calcaire de 149 m d’altitude surélevé de 13 m grâce aux murs et soubassements d’un ancien fort. Construite par l’architecte protestant Henri-Jacques Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d’un fort du XVIe siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano-byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d’un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d’une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l’Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille. Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Âge considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs.

Martyrologe

Saint Grégoire Barbarigo, Cardinal, évêque et confesseur, dont le jour natal est fêté demain.

A Rome, l’anniversaire de deux cent soixante deux martyrs, qui, pendant la persécution de Dioclétien, furent mis à mort pour la foi du Christ, et inhumés sur l’ancienne voie Salaria, au pied de la colline du Concombre.

A Besançon, en Gaule, saint Antide, évêque et martyr, massacré par les Vandales pour la foi du Christ.

A Apollonie, en Macédoine, les saints martyrs athéniens : Isaure diacre, Innocent, Félix, Jérémie et Pérégrin. Ils furent livrés à diverses tortures par le tribun Triponce, puis décapités.

A Terracine, en Campanie (auj. le Latium), saint Montan soldat: sous l’empereur Adrien et le consulaire Léonce, il reçut après de nombreux tourments la couronne du martyre.

A Venafro, en Campanie, les saints martyrs Nicandre et Marcien, décapités pendant la persécution de Maximien.

A Chalcédoine, les saints martyrs Manuel, Sahel et Ismaël. étant venus comme ambassadeurs du roi de Perse, pour conclure la paix avec Julien l’Apostat, cet empereur voulut les forcer à vénérer les idoles; sur leur refus inébranlable, il les fit périr par le glaive.

A Amelia, en Ombrie, saint Himère évêque, dont le corps fut transféré à Crémone, en Lombardie.

En Berry, saint Gondulphe évêque.

A Orléans, en France, saint Avit, prêtre et confesseur.

En Phrygie, saint Hypace confesseur.

De plus, saint Bessarion anachorète.

A Pise, en Toscane, saint Rainier confesseur.

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