Un employé suisse de la Croix Rouge tué à Donetsk où les attaques de la junte se poursuivent - medias-presse.info

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« Une équipe de l’AFP a vu le corps de la victime, gisant dans une mare de sang face contre terre, à l’extérieur du bâtiment où le CICR a ses bureaux. » Selon l’AFP.
Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) et président de l’OSCE Didier Burkhalter s’est dit « consterné » et « bouleversé ».

La victime était âgée de 38 ans; un responsable des services de secours, Andriï Livtchenko, a indiqué qu’il s’agissait «d’un citoyen de Genève qui faisait partie de la mission locale du CICR» qui a été tué jeudi lors d’un bombardement dans le centre de Donetsk. La victime faisait partie de la mission locale Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

L’agence de presse russe Interfax a également confirmé qu’un bâtiment du CICR sur place avait été pris pour cible. Un peu plus tard, un porte-parole du CICR, Ewan Watson, a confirmé à l’agence Reuters «qu’un de nos collègues, un ressortissant suisse, a été tué à Donetsk. Nous sommes bouleversés par cette perte».

L’information, donnée dans un premiers temps par les services de secours, a été confirmée à la RTS par Yves Daccord, le directeur général la Croix Rouge.

« L’employé tué travaillait dans notre organisation depuis plus de cinq ans. Il était arrivé en Ukraine voici six semaines », a encore précisé la Croix-Rouge, jeudi soir dans un communiqué. Cet agent a été tué par un obus tombé près du bureau de l’organisation situé à moins d’un kilomètre du quartier général de la Sécurité publique de de la République de Donetsk, où se situent d’autres sites stratégiques de la ville.

Le CICR entend maintenant faire toute la lumière sur ce drame.

L’organisation demande également aux médias de respecter l’intimité de la famille et des amis du défunt, des photos d’un passeport supposé appartenir à ce dernier circulant notamment sur les réseaux sociaux.

le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavel Klimkine, n’a pas hésité à rejeter la faute sur les insurgés : « Je n’ai qu’une question: est-ce que les terroristes ont la moindre idée de ce qu’est l’humanité quand ils bombardent le bureau de Donetsk du CICR, dont le seul but est d’aider les gens ? », a-t-il osé dire! On reconnaît l’aplomb de ceux qui n’avaient pas hésité à accuser les rebelles d’avoir descendu l’avion de la Malaysia Air line, également prés de Donetsk, alors que la plupart des éléments connus démontrent au contraire que ce sont les frappes de Kiev qui sont fautives.

Les rebelles accusent en toute logique l’artillerie ukrainienne. Qui attaquerait son propre camp ? Il est d’ailleurs surprenant que les agences de presse présentes sur place (dont l’AFP) au lieu de témoigner de ce qu’elles ont vu et vécu des attaques, préfèrent renvoyer les deux parties belligérantes dos à dos. Il est clair depuis le début que la presse occidentale est extrêmement partiale.  Ce drame s’ajoute à la découverte des fosses macabres que les troupes de la junte ont laissé derrière elles, ses attaques d’ambulances, d’hôpitaux, d’écoles et d’églises déjà déplorées depuis le début du conflit en avril dernier, alors que l’ONU dénombre 3000 victimes au cours des combats. Sans compter les nombreux réfugiés en Russie.

Conflit autour de l’aéroport de Donetsk

Le vice-Premier ministre de la RPD de Donetsk, Andreï Pourguine, a expliqué à l’agence russe « Interfax » qu' »on ne pourra parler de contrôle complet de l’aéroport seulement après que l’armée ukrainienne en sera éliminée, et repoussée à au moins 15 km de là. »
« L’aéroport de Donetsk est une ville dans la ville, avec un grand nombre d’installations, y compris les nouveaux et les anciens terminaux, les terminaux-VIP et des abris souterrains de l’époque soviétique. De là, il est possible de se cacher et de mener des activités subversives ».

« On pourra parler de contrôle total de l’aéroport quand seront vérifiées et nettoyées toutes ces installations, mais même dans ce cas, il restera les parcs de la ville d’Avdeïevka qui sont à côté de la piste. Cette vulnérabilité peut profiter à l’adversaire. Autrement dit, nous devons repousser l’ennemi à au moins 15 km de l’aéroport, et alors nous pourrons dire que l’aéroport est à nous « .

Les assaillants étaient encore actifs ce jeudi soir, malheureusement.

Emilie Defresne

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