Sanctoral 

Saint Irénée, Evêque et Martyr

Irénée, né dans l’Asie proconsulaire non loin de la ville de Smyrne se mit dès son enfance sous la conduite de saint Polycarpe, disciple de saint Jean l’Évangéliste et Évêque de cette Église de Smyrne. Grâce à la direction de cet excellent maître, ses progrès dans la connaissance et la pratique de la religion chrétienne furent remarquables. Quand Polycarpe lui eut été enlevé pour le ciel par un glorieux martyre, Irénée, bien qu’admirablement instruit des saintes Écritures, brûlait cependant encore du plus ardent désir d’étudier au lieu même où elles avaient été confiées à leur garde, les traditions que d’autres pouvaient avoir reçues quant à l’enseignement et aux institutions apostoliques. Il put rencontrer plusieurs disciples des Apôtres ; ce qu’il apprit d’eux, il le grava dans sa mémoire, et il devait dans la suite opposer fort à propos ce qu’il en avait recueilli, aux hérésies qu’il voyait s’étendre chaque jour davantage non sans grand péril pour le peuple chrétien, et qu’il se proposait de combattre avec soin et abondance de preuves. S’étant rendu dans les Gaules, Irénée fut ordonné prêtre de l’Église de Lyon par l’Évêque Pothin. Il remplit les devoirs de son ministère avec tant d’assiduité pour la prédication et tant de science qu’au témoignage de saints Martyrs qui combattirent courageusement pour la vraie religion sous l’empereur Marc-Aurèle, il se montra le zélateur du testament du Christ. Comme les Confesseurs de la foi eux-mêmes et le clergé de Lyon étaient au plus haut point préoccupés de la paix des Églises d’Asie que troublait la faction des Montanistes, ils s’adressèrent à Irénée qu’ils proclamaient être l’homme le plus capable d’obtenir gain de cause, et le choisirent avec grande unanimité pour aller prier le Pape Éleuthère de condamner les nouveaux sectaires par l’autorité du Siège apostolique et de supprimer ainsi la cause des discordes. Déjà l’Évêque Pothin était mort martyr, Irénée lui ayant succédé s’acquitta de la charge épiscopale avec tant de succès, par sa sagesse, sa prière et son exemple, qu’en peu de temps il vit non seulement tous les habitants de Lyon, mais ceux de beaucoup d’autres cités gauloises, rejeter l’erreur et la superstition et s’inscrire dans la milice chrétienne. Tandis qu’il se livrait à ces labeurs apostoliques une discussion s’était élevée au sujet du jour auquel il convenait de célébrer la fête de Pâques et, le Pontife romain Victor voyant les Évêques d’Asie se séparer presque tous de leurs frères dans l’épiscopat quant au jour de cette célébration, les traitait avec rigueur ou menaçait de les excommunier. Irénée, ami de la paix, intervint respectueusement auprès du Pape et, faisant valoir l’exemple des Pontifes précédents, il l’amena à ne pas souffrir que tant d’Églises se séparassent de l’unité catholique à propos d’un rite qu’elles affirmaient avoir reçu par tradition. Irénée composa de nombreux ouvrages qu’ont cité Eusèbe de Césarée et saint Jérôme ; mais dont une grande partie a disparu par le malheur des temps. On a encore de lui cinq livres contre les hérésies, écrits vers l’année cent quatre-vingt, quand Éleuthère régissait encore la chrétienté. Dans le troisième de ces livres, l’homme de Dieu, instruit par ceux qu’il déclare avoir ouï l’enseignement direct des Apôtres, dit au sujet de l’Église romaine et de sa succession de Pontifes, que son témoignage est le plus grand et le plus éclatant parce qu’elle a la garde fidèle perpétuelle et très sûre de la tradition divine. Aussi, ajoute-t-il, est-il nécessaire qu’avec cette Église, en raison de sa puissante primauté, s’accorde toute Église, c’est-à-dire les fidèles de tous les lieux. En même temps que d’innombrables chrétiens qui lui devaient le bonheur d’être parvenus à la vraie foi, Irénée obtint enfin la couronne du martyre et partit pour le ciel l’an du salut deux cent deux, alors que Septime Sévère avait ordonné de vouer à la torture et à la mort tous ceux qui voudraient persévérer avec constance dans la pratique de la religion chrétienne. Le Souverain Pontife Benoît XV a ordonné d’étendre la fête de saint Irénée à l’Église universelle. »

Saint Léon II, Pape et Confesseur

Le souverain Pontife Léon II, Sicilien d’origine, était versé dans la science des saintes Écritures et des lettres profanes ; il possédait à fond les deux langues grecque et latine. Non moins habile dans le chant sacré, il perfectionna les mélodies des Psaumes et des Hymnes de l’Église. Il approuva et traduisit en latin les actes du sixième concile, tenu à Constantinople sous la présidence des légats du Siège apostolique, en présence de l’empereur Constantin, des deux Patriarches de Constantinople et d’Antioche, et de soixante-dix Évêques.

Dans ce concile furent condamnés Cyrus, Sergius et Pyrrhus, qui enseignaient qu’il n’y avait dans le Christ qu’une seule volonté et opération. Léon II brisa l’orgueil des Évêques de Ravenne, qui, forts de l’appui des exarques, n’obéissaient plus au Siège apostolique. C’est pourquoi il décréta que l’élection du clergé de Ravenne serait nulle, si elle n’était approuvée par l’autorité du Pontife romain. Il fut vraiment le père des pauvres, car il ne soulageait pas seulement de son argent, mais de ses soins, de ses fatigues, de ses conseils, la misère et le délaissement des nécessiteux, des veuves et des orphelins. Son exemple et sa parole portaient tout le monde à une pieuse et sainte vie. Il s’endormit dans le Seigneur au onzième mois de son pontificat, le cinq des nones de juillet, l’année seize cent quatre-vingt-trois, et fut enseveli dans la basilique de Saint-Pierre. Dans une ordination au mois de juin, il ordonna neuf Prêtres, trois Diacres et sacra vingt-trois Évêques pour divers lieux.

Saint Héliodore d’Altino, Évêque

Saint Héliodore naquit au milieu du IVe siècle, en Dalmatie, dans le même pays que saint Jérôme, et il s’attacha de bonne heure à ce grand Saint, plus encore pour suivre ses conseils dans l’ordre de la vertu et de la perfection chrétienne que pour profiter de ses lumières et de son érudition profonde dans l’ordre des sciences humaines et divines. La vie solitaire avait pour lui des attraits particuliers; mais, en entrant dans un monastère, il aurait fallu se séparer de son maître, et ce sacrifice lui parut au-dessus de ses forces. Il resta donc dans le monde sans l’aimer ni le fréquenter, vivant comme les anachorètes, uniquement occupé de la prière et de la lecture des Livres saints. Saint Jérôme ayant quitté Aquilée, ville du royaume d’Illyrie, où il avait passé quelques temps avec Héliodore, celui-ci l’accompagna dans un voyage qu’il fit en Orient, visitant les serviteurs de Dieu qui peuplaient les solitudes et les couvents. Bientôt Héliodore éprouva un vif désir de revoir ses parents et sa patrie, et il prit la route de la Dalmatie, promettant à son maître de revenir près de lui. Saint Jérôme, après avoir attendu très longtemps, ne le voyant pas revenir, craignit que l’amour de ses parents et des biens de la terre n’ébranlât sa vocation et lui écrivit une lettre touchante pour l’exhorter à rompre entièrement avec le monde et se donner à Dieu irrévocablement. Mais Dieu avait d’autres desseins sur Héliodore. Revenu en Italie, il y devint évêque, soutint la foi contre les Ariens et devint l’un des prélats les plus éminents de son temps.

Martyrologe

Saint Irénée, évêque et martyr, qui monta au ciel le quatrième jour des calendes de juin.

A Chiusi, en Etrurie, les saints martyrs Irénée diacre, et Mustiole, noble matrone, qui, sous l’empereur Aurélien, endurèrent des supplices atroces et variés, et méritèrent la couronne du martyre.

A Alexandrie, saint Tryphon et douze autres martyrs.

A Constantinople, saint Euloge, et ses compagnons martyrs.

A Césarée de Cappadoce, saint Hyacinthe, chambellan de l’empereur Trajan. Accusé d’être chrétien, il fut soumis à diverses tortures et, jeté en prison, il y mourut de faim.

Le même jour, les saints martyrs Marc et Mucien, qui, pour le Christ, furent mis à mort par le glaive. Un jeune enfant les ayant exhortés à haute voix à ne pas sacrifier aux idoles, on le fit battre de verges; et comme il persistait avec plus d’ardeur à confesser le Christ, il fut massacré avec un chrétien, nommé Paul, qui exhortait les martyrs.

A Rome, l’anniversaire de saint Léon II, pape et confesseur, qui, plein de mérites, s’en alla au ciel la première année de son pontificat.

A Laodicée en Syrie, saint Anatole évêque, qui a laissé des écrits dignes d’être admirés non seulement par les hommes pieux, mais aussi par les philosophes.

A Altino, sur les confins de la Vénétie, saint Héliodore évêque, remarquable par sa science et sa sainteté.

A Ravenne, saint Dathe, évêque et confesseur.

A Edesse, en Mésopotamie, la translation du corps de l’apôtre saint Thomas, rapporté de l’Inde. Ses reliques furent par la suite transférées à Ortone, au pays des Frentans.

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