Volkswagen, des usines et des emplois en danger
Volkswagen, des usines et des emplois en danger

Volkswagen est au bord de l’effondrement et licencie en masse. En cause : la politique ‘écologique’ mortifère de l’Union Européenne et son Green Deal auquel la mythique marque allemande de voitures s’est soumise.

Une situation qui reflète, quoique partiellement, l’état difficile de l’économie allemande actuelle, mais surtout les folies vertes contenues dans le Green Deal de l’Union Européenne, qui affectent le pays même qui, autrefois, fut le leader de cette Union européenne paralysée : l’Allemagne.

Volkswagen, des usines et des emplois en danger

C’est la première fois dans l’histoire que la mythique marque allemande de voitures Volkswagen envisage de fermer certaines de ses usines en Allemagne. La raison est à chercher dans les coûts de production des voitures électriques.

Ce n’est pas tout : les emplois de 110 000 salariés seraient également menacés (les 30 000 d’il y a trois ans, en comparaison, cela ressemble presque à une plaisanterie), pour lesquels le pacte de sauvegarde pourrait ne pas tenir, comme le rapportent Bloomberg et Handelsblatt, selon lesquels le groupe « intensifie ses mesures d’austérité et souhaite également réduire massivement les coûts de personnel ». « Comme l’a annoncé aujourd’hui le conseil d’administration dirigé par le PDG Oliver Blume lors d’un événement de direction, l’entreprise prévoit un ensemble de mesures susceptibles de provoquer des bouleversements majeurs parmi les employés » et « les accords sur la sécurité au travail et les usines en Allemagne sont en danger », lit-on.

Le chemin semé d’embûches vers les véhicules électriques commence à faire sentir ses effets

Le Wall Street Journal rapporte que pour Volkswagen, le chemin semé d’embûches vers les véhicules électriques commence à faire sentir ses effets. Les ventes de véhicules électriques en Allemagne ont chuté cette année : les immatriculations de Tesla dans le pays ont chuté de 41 % jusqu’en juillet par rapport à la même période en 2023. Les ventes des voitures électriques se sont effondrées en août en Allemagne (-68,8%).

« Il y a des usines de véhicules électriques qui ne produisent pas aux niveaux attendus et les coûts sont démesurés », a déclaré Stephen Reitman, analyste chez Bernstein.

Volkswagen ne peut pas facilement réduire ses investissements ou sa production de véhicules électriques qui sapent ses bénéfices, car ses voitures doivent répondre à des normes d’émissions européennes beaucoup plus strictes à partir de l’année prochaine. Les émissions de carbone de sa flotte l’an dernier étaient 24,2 % plus élevées qu’elles ne le seront en 2025, selon les données compilées par Bernstein, contre 19,6 % pour Mercedes-Benz et 9,7 % pour BMW.

Le coût du travail en Allemagne est le plus élevé d’Europe, selon une analyse de l’Association allemande de l’industrie automobile. L’année dernière, un travailleur allemand de l’automobile coûtait environ 62 euros de l’heure, soit environ 68,50 dollars, contre 23 euros pour un travailleur tchèque et 29 euros pour un Espagnol. En Hongrie, où BYD construit une usine pour éviter les tarifs douaniers de l’Union européenne, les travailleurs de l’automobile ne sont payés que 16 euros de l’heure.

L’industrie automobile européenne se trouve dans une situation très difficile et grave

« L’industrie automobile européenne se trouve dans une situation très difficile et grave », a déclaré Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, dans un communiqué écrit : « Le contexte économique est devenu encore plus difficile et de nouveaux concurrents font leur entrée sur le marché européen. En outre, l’Allemagne, notamment en tant que site de production, perd du terrain en termes de compétitivité. »

En conséquence, le PDG du groupe a déclaré que l’entreprise « doit maintenant agir de manière décisive ». Volkswagen a déclaré que les marques au sein de l’entreprise devront subir une « restructuration complète » avant d’ajouter que la situation actuelle signifie que la fermeture d’usines produisant des véhicules et des composants ne peut plus être exclue.

La crise de la voiture électrique touche de nombreux constructeurs européens

« Ensemble, nous mettrons en œuvre les mesures appropriées pour devenir plus rentable. Nous remettons VW à sa place, c’est notre responsabilité », a-t-il ajouté. « Nous dépensons depuis longtemps plus d’argent pour la marque que nous n’en gagnons. Ce n’est pas bon à long terme », a déclaré Arno Antlitz, directeur financier et directeur de l’exploitation du groupe Volkswagen, aux employés, a rapporté Volkswagen. Le constructeur automobile veut réduire ses coûts précisément de 10 milliards d’euros d’ici 2026.

La crise de la voiture électrique ne concerne pas seulement Volkswagen et l’Allemagne. Comme cela circule depuis quelques temps, la marque Audi a annoncé que les nouveaux modèles ne seraient plus assemblés dans l’usine de Bruxelles, en Belgique, où travaillent 3.000 salariés. « Aucun projet automobile ni volume de production n’est prévu pour notre usine dans les années à venir, ce qui implique une fermeture », confirment les syndicats belges dans un communiqué. Comme le rappelle Europa Today, le SUV électrique QB e-tron a été fabriqué à Bruxelles, qui a arrêté la production en juillet en raison d’un échec des ventes. Une réalité bien connue des principaux constructeurs confrontés à un marché électrique quasiment en faillite, à l’exception de la Chine.

Francesca de Villasmundo

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