Le bras de fer sur le gaz entre l’Union Européenne et la Russie, entre Ursula von der Leyen et Vladimir Poutine continue. L’atlantiste Ursula préfère mettre à genoux l’Europe plutôt que de dire « no » aux injonctions guerrières et énergétiques des Etats-Unis.

La nouvelle folie de le présidente de la Commission Européenne dans cette escalade de sanctions contre l’empire russe, qui se retournent contre les nations du Vieux Continent, consiste en un plafonnement des prix de l’énergie de manière unilatérale.

Pour Ursula von der Leyen, le moment est venu d’instaurer un plafond sur le prix du gaz arrivant de Russie, via gazoduc, en Europe, le soi-disant price cap, le plafonnement des prix. « Je crois fermement que le moment est venu de plafonner le prix du gaz russe dirigé vers l’Europe », a déclaré la présidente de la Commission européenne, von der Leyen, faisant remarquer, en marge d’une réunion de députés conservateurs dans la ville de Murnau, en Bavière, la nécessité de contrer ce qu’elle a qualifié de tentatives du président russe Vladimir Poutine de manipuler le marché européen de l’énergie.

Aussi pour Emma Marcegaglia, présidente de Marcegaglia Holding, le plafonnement européen des prix au prix du gaz est « la meilleure solution. Draghi le propose depuis des mois. Nous espérons que des progrès seront réalisés lors du Conseil européen des prochains jours. Si cela ne se produit pas, il y a un risque que l’Europe éclate. Face à un problème comme celui-ci, qui touche tout le monde, semblable à la pandémie et à la crise financière, il faut une solution commune ». Le trou budgétaire doit être évité :

« Mais si l’Europe ne décide pas, il faudra réfléchir à nous raisonner ».

« Nous avons besoin de solutions avant tout au niveau européen et nous en avons besoin immédiatement. Nous ne pouvons pas attendre des mois, mais pas encore plus de jours. Ici, il faut agir immédiatement », a-t-elle conclu.

Une décision unilatérale pour sanctionner davantage la Russie, qui n’intimide pas la Fédération de Russie. Le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, répond à cette hypothèse du plafonnement des prix : le gaz russe « ne sera pas en Europe si l’ UE décide d’introduire un plafonnement des prix ». « Ce sera comme avec le pétrole. Il n’y aura tout simplement pas de gaz russe en Europe », a prévenu Medvedev. Position réaffirmée par Vladimir Poutine : en cas de plafonnement des prix de l’énergie « nous ne livrerons rien, a-t-il déclaré, si c’est contraire à nos intérêts, en l’occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon. Rien », ajoutant que « les sanctions imposées à la Russie font peser une menace sur le monde entier » et qu’ « il est impossible d’isoler la Russie ».

Même position sur le plafond du prix du pétrole : un plafond sur le prix du pétrole, tel que proposé par les États du G7, entraînera une « déstabilisation » des marchés de l’énergie. Et cela va pousser Moscou à vendre son brut « ailleurs », prévient le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, selon qui les mesures anti-russes, ou plutôt les sanctions, « ont conduit à une crise très profonde » et à une situation dans laquelle les Européens « achètent du gaz liquéfié, souvent en provenance des Etats-Unis, pour beaucoup d’argent, totalement injustifié. Les entreprises américaines s’enrichissent à mesure que les contribuables européens s’appauvrissent ».

Qualifiant l’idée d’un plafonnement des prix du pétrole d’ « absurde », Peskov a souligné que « la Russie évalue toutes les options », évoquant des « scénarios alternatifs » pour ses ventes. « Nous n’interagirons tout simplement pas avec eux avec ces principes contraire au marché », a expliqué le porte- parole, faisant référence aux pays qui adhéreront au prix plafond proposé.

Répondant à la question de savoir où Moscou entend envoyer le pétrole invendu, Peskov a déclaré :

« Vers des directions alternatives, vers les pays qui opèrent dans des conditions de marché ».

Sourde aux mises en gardes de différents secteurs économiques et financiers qui prévoient une récession et une inflation sans précédent depuis la seconde Guerre Mondiale, Ursula garde son cap de price cap : « Ce n’est plus la peine d’écouter ce que dit Poutine. Sur le front de l’énergie, la Russie fait chanter l’UE », a-t-elle déclaré, plus durement que jamais. « Nous proposerons un plafond sur le prix du gaz russe. Nous devons couper les revenus de la Russie que Poutine utilise pour financer cette guerre atroce contre l’Ukraine », ajoute-t-elle. Dame Von der Leyen estime certainement, avec tout l’orgueil des progressistes qui se croient les maîtres du monde, la lumière de l’humanité, qu’elle a le droit de sanctionner mais que le sanctionné n’a lui aucun droit de répondre à la mesure de ses intérêts. Tout en occultant la véritable responsabilité de l’Union Européenne dans la crise énergétique actuelle : la libéralisation du marché de l’énergie voulue par l’UE et son entrée en bourse, ainsi que la chute de la part du nucléaire en France et surtout en Allemagne pour complaire aux khmers verts des villes, font délirer les prix du gaz et du pétrole sur lesquels est indexée l’électricité, et non la guerre en Ukraine qui n’est qu’un facteur aggravant.

Mais enfin, derrière tout ceci, c’est avant tout la Grande Réinitialisation voulue par Davos, et son volet le Green Deal, qui avance sans bruit,  avec Ursula comme alliée de poids aux commandes en Europe.  

Francesca de Villasmundo

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