Deuxième dimanche après Pâques, Dit dimanche du Bon Pasteur
« Je suis le Bon-Pasteur : je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. »

2ème dimanche après Pâques dit « Du bon Pasteur » – « Je suis le Bon-Pasteur : je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. »

Ce Dimanche est désigné sous l’appellation populaire de Dimanche du bon Pasteur, parce qu’on y lit à la Messe le passage de l’Évangile de saint Jean où notre Seigneur se donne à lui-même ce titre. Un lien mystérieux unit ce texte évangélique au temps où nous sommes ; car c’est en ces jours que le Sauveur des hommes, établissant et consolidant son Église, commença par lui donner le Pasteur qui devait la gouverner jusqu’à la consommation des siècles. A LA MESSE. L’Introït respire le triomphe. Empruntant les accents de David, il célèbre la miséricorde du Seigneur qui s’est étendue à la terre entière, par la fondation de l’Église. Les cieux, qui signifient les Apôtres dans le langage mystérieux de l’Écriture, ont été affermis par le Verbe de Dieu, le jour où il leur a donné Pierre pour Pasteur et pour fondement. Dans la Collecte, la sainte Église demande pour ses enfants la grâce d’une sainte joie ; car tel est le sentiment qui convient au Temps pascal. Il nous faut nous réjouir d’avoir été sauvés de la mort par le triomphe de notre Sauveur, et nous préparer par les joies pascales à celles de l’éternité.

ÉPÎTRE. C’est le Prince des Apôtres, le Pasteur visible de l’Église universelle, qui vient de nous faire entendre sa parole. Voyez comment il termine ce passage en reportant nos pensées sur le Pasteur invisible dont il est le Vicaire, et comment il évite avec modestie tout retour sur lui-même. C’est bien là ce Pierre qui, dirigeant Marc son disciple dans la rédaction de son Évangile, n’a pas voulu qu’il y racontât l’investiture que le Christ lui a donnée sur tout le troupeau, mais a exigé qu’il n’omît rien dans son récit du triple reniement chez Caïphe. Avec quelle tendresse l’Apôtre nous parle ici de son Maître, des souffrances qu’il a endurées, de sa patience, de son dévouement jusqu’à la mort à ces pauvres brebis errantes dont il devait composer sa bergerie ! Ces paroles auront un jour leur application dans Pierre lui-même. L’heure viendra où il sera attaché au bois, où il se montrera patient comme son Maître au milieu des outrages et des mauvais traitements. Jésus le lui avait prédit ; car, après lui avoir confié brebis et agneaux, il ajouta que le temps viendrait où Pierre « devenu vieux étendrait ses mains » sur la croix, et que la violence des bourreaux s’exercerait sur sa faiblesse. Et ceci arrivera non seulement à la personne de Pierre, mais à un nombre considérable de ses successeurs qui tous ne font qu’un avec lui, et que l’on verra, dans la suite des siècles, si souvent persécutés, exilés, emprisonnés, mis à mort. Suivons, nous aussi, les traces de Jésus, en souffrant de bon cœur pour la justice ; nous le devons à Celui qui, étant de toute éternité l’égal de Dieu le Père dans la gloire, a daigné descendre sur la terre pour être « le Pasteur et l’Évêque de nos âmes ». Le premier Verset alléluiatique rappelle le repas d’Emmaüs ; dans peu d’instants nous aussi nous connaîtrons Jésus à la fraction du Pain de vie. Le second proclame par les propres paroles du Sauveur la dignité et les qualités du Pasteur, son amour pour ses brebis, et l’empressement de celles-ci à le reconnaître pour leur chef.

ÉVANGILE. Divin Pasteur de nos âmes, qu’il est grand votre amour pour vos heureuses brebis ! Vous allez jusqu’à donner votre vie pour qu’elles soient sauvées. La fureur des loups ne vous fait pas fuir ; vous vous donnez en proie, afin de détourner d’elles la dent meurtrière qui voudrait les dévorer. Vous êtes mort en notre place, parce que vous étiez notre Pasteur. Nous ne nous étonnons plus que vous ayez exigé de Pierre plus d’amour que vous n’en attendiez de ses frères : vous vouliez l’établir leur Pasteur et le nôtre. Pierre a pu répondre avec assurance qu’il vous aimait, et vous lui avez conféré votre propre titre avec la réalité de vos fonctions, afin qu’il vous suppléât quand vous auriez disparu à nos regards. Soyez béni, divin Pasteur ; car vous avez songé aux besoins de votre bergerie qui ne pouvait se conserver Une, si elle eût eu plusieurs Pasteurs sans un Pasteur suprême. Pour nous conformer à vos ordres, nous nous inclinons avec amour et soumission devant Pierre, nous baisons avec respect ses pieds sacrés ; car c’est par lui que nous nous rattachons à vous, c’est par lui que nous sommes vos brebis. Conservez-nous, ô Jésus, dans la bergerie de Pierre qui est la vôtre. Éloignez de nous le mercenaire qui voudrait usurper la place et les droits du Pasteur. Intrus dans la bergerie par une profane violence, il affecte les airs de maître ; mais il ne connaît pas les brebis, et les brebis ne le connaissent pas. Attiré, non par le zèle, mais par la cupidité et l’ambition, il fuit à l’approche du danger. Quand on n’est mû que par des intérêts terrestres, on ne sacrifie pas sa vie pour autrui ; le pasteur schismatique s’aime lui-même ; ce n’est pas vos brebis qu’il aime ; pourquoi donnerait-il sa vie pour elles ? Gardez-nous de ce mercenaire, ô Jésus ! Il nous séparerait de vous, en nous séparant de Pierre que vous avez établi votre Vicaire. Nous n’en voulons pas connaître d’autre. Anathème à quiconque voudrait nous commander en votre nom, et ne serait pas envoyé de Pierre ! Faux pasteur, il ne poserait pas sur la pierre du fondement, il n’aurait pas les clefs du Royaume des cieux ; il ne pourrait que nous perdre. Accordez-nous, ô bon Pasteur, de demeurer toujours avec vous et avec Pierre dont vous êtes le fondement, comme il est le nôtre, et nous pourrons défier toutes les tempêtes. Vous l’avez dit, Seigneur : « L’homme sage a bâti sa maison sur le rocher ; les pluies ont fondu sur elle, les fleuves se sont déchaînés, les vents ont soufflé, toutes ces forces se sont ruées sur la maison, et elle n’est pas tombée, parce qu’elle était fondée sur la Pierre ».

L’Offertoire est une aspiration vers Dieu empruntée au Roi-Prophète. Dans la Secrète, l’Église demande que la divine énergie du Mystère qui va se consommer sur l’autel produise en nous les effets auxquels nos âmes aspirent : mourir au péché et ressusciter à la grâce. Les paroles de l’Antienne de la Communion rappellent encore le bon Pasteur. C’est le mystère qui domine toute cette journée. Rendons un dernier hommage au Fils de Dieu qui daigne se montrer à nous sous des traits si touchants, et soyons toujours pour lui de fidèles brebis. Au divin banquet, Jésus bon Pasteur vient d’être donné en nourriture à ses brebis ; la sainte Église, dans la Postcommunion, demande pour nous que nous soyons toujours plus pénétrés d’amour pour cet auguste sacrement, dans lequel nous devons mettre notre gloire ; car il est pour nous l’aliment d’immortalité.

Saint Georges, Martyr, Patron de l’Angleterre et des militaires, vingt-trois avril
Le culte de saint Georges s’introduisit de bonne heure dans les Gaules

Sanctoral

Saint Georges, Martyr, Patron de l’Angleterre et des militaires

Couvert de sa brillante armure, monté sur son coursier rapide, et perçant de sa lance le dragon, George se montre aujourd’hui sur le Cycle, comme le valeureux champion du Christ ressuscité. L’Église d’Orient, qui ne l’appelle que le grand Martyr, a transmis de bonne heure son culte à l’Église d’Occident, et la chevalerie chrétienne l’a aimé et honoré comme l’un de ses plus chers patrons. Son martyre eut lieu en ces jours de la Pâque, afin qu’il apparût aux fidèles comme le gardien du glorieux sépulcre, de même qu’Etienne, le Proto-martyr, veille auprès du berceau de l’Enfant-Dieu. L’Église Romaine n’a pas de Légende sur saint George dans son Office. La raison de cette dérogation à l’usage ordinaire est fondée sur une particularité qui remonte jusqu’au Ve siècle. En 496, dans un célèbre concile tenu à Rome, le pape saint Gélase donnant le catalogue des livres que les fidèles pouvaient lire sans danger et avec profit, et de ceux qu’ils devaient éviter, signale parmi ces derniers certains Actes de saint Georges, comme rédigés par un écrivain hérétique et inepte, et défend d’en faire usage. Il existait cependant d’autres Actes du saint Martyr en Orient, totalement différents de ceux qui avaient eu cours à Rome, mais on ne les connaissait pas dans cette ville. Le culte de saint Georges  ne souffrit en rien dans la ville sainte de ce manque d’une Légende véridique. Une Église stationnale, Titre cardinalice, s’y éleva dès les premiers siècles, et subsiste encore sous le vocable de Saint-Georges-au-Voile-d’or ; mais la Liturgie a continué de porter la trace de la sainte sévérité du canon de Gélase, par l’omission du récit de la vie du Martyr dans son Office. Les Bollandistes ont eu entre les mains plusieurs copies des Actes proscrits, qu’ils ont trouvés en effet remplis de détails absurdes ; mais ils se sont gardés de les reproduire. Le P. Papebrock a donné en place les véritables Actes, écrits en grec, cités par saint André de Crète, et dans lesquels se développe l’admirable caractère de saint Georges, qui exerça un haut emploi militaire dans les armées romaines, sous l’empire de Dioclétien. Il fut une des premières victimes de la grande persécution, et souffrit à Nicomédie vers l’an 303. Son courage fit une telle impression sur Alexandra, femme de Dioclétien, que cette princesse se déclara chrétienne, et mérita départager la couronne du saint guerrier. Le culte de saint Georges  s’introduisit de bonne heure dans les Gaules. On en trouve les traces dans Grégoire de Tours, en divers endroits de ses écrits. Sainte Clotilde avait une dévotion spéciale au saint Martyr, et lui dédia l’église de sa chère abbaye de Chelles. Mais ce culte prit son plus grand essor à l’époque des Croisades, lorsque nos chevaliers furent témoins de la vénération des peuples de l’Orient envers saint George, et qu’ils entendirent raconter les merveilles de sa protection dans les combats. Les historiens byzantins en rapportent plus d’un trait remarquable, et les croisés à leur tour ne tardèrent pas à éprouver les effets de la confiance qu’ils avaient placée dans le secours de ce puissant conducteur des armées chrétiennes. La république de Gênes se mit sous son patronage, et celle de Venise l’honora, après saint Marc, comme son protecteur spécial. Mais aucune province du monde catholique ne surpassa l’Angleterre dans les hommages rendus à saint Georges. Non seulement un concile national, tenu à Oxford, en 1222, ordonna que la fête du grand Martyr serait célébrée comme de précepte dans toute l’Angleterre ; non seulement le culte du vaillant soldat du Christ fut professé dans la grande île britannique par les premiers rois normands ; mais on est en mesure de soutenir, d’après les monuments antérieurs à l’invasion de Guillaume le Conquérant, que la vénération particulière de la nation anglaise envers saint Georges lui était déférée, dès les IXe et Xe siècles, comme à un protecteur particulier. Édouard III ne fit qu’exprimer le sentiment pieux de sa nation envers le céleste guerrier, lorsqu’il plaça sous son patronage révéré l’Ordre insigne de la Jarretière qu’il institua en 1330. Nous devons aussi mentionner l’Ordre militaire de Saint-Georges que Frédéric III établit pour l’Allemagne en 1468. Saint Georges est représenté terrassant un dragon, et délivrant par cet acte de bravoure une princesse que le monstre allait dévorer. Cette scène, dont l’art catholique a su tirer un grand parti, est purement symbolique, et dérive des monuments de l’iconographie byzantine. Elle signifie la victoire que saint Georges a remportée sur le démon par sa généreuse confession ; la princesse figure Alexandre, que la constance du Martyr conquit à la loi. Ni les Actes de saint Georges, ni les Hymnes de la liturgie grecque, ne disent un mot du dragon qu’aurait eu à combattre le saint Martyr, ni de la princesse qu’il aurait eu à délivrer d’un péril temporel. Cette fable n’a eu cours que dans l’Occident, à partir du XIVe siècle, et sa source est dans l’interprétation trop matérielle des types consacrés à saint Georges par les Grecs, et qui s’introduisirent dans nos églises à l’issue des Croisades. $

Bienheureux Egide d’Assise, Premier Ordre franciscain, vingt-trois avril
Le bienheureux Égide d’Assise en lévitation devant le pape Grégoire IX

Bienheureux Egide (ou Gilles) d’Assise, Premier Ordre franciscain

Égide est un simple fermier d’Assise. En 1208, il rejoint les deux premiers concitoyens déjà devenus les premiers disciples de François et le jour de la fête de saint Georges (23 avril), il est vêtu de l’habit de pauvre. Presque aussitôt, il part avec François pour prêcher dans la Marche d’Ancône. Il accompagne François à Rome en 1209, lorsque la première règle est approuvée oralement par le pape Innocent III et semble alors avoir reçu la tonsure monastique. Vers 1212, Égide fait un pèlerinage au tombeau de Saint Jacques à Compostelle, en Espagne. Peu de temps après son retour à Assise, il part pour Jérusalem, pour vénérer les Lieux Saints, et sur le chemin du retour, il visite le sanctuaires de Saint Michel Archange sur le Mont Gargan et celui de Saint Nicolas à Bari. Au cours de ces voyages, Égide est toujours soucieux d’obtenir la nourriture et l’abri dont il a besoin grâce à son travail manuel : à Ancône, il fabrique des paniers de roseaux; à Brindisi, il transporte de l’eau et aide à enterrer les morts ; à Rome, il coupe du bois, utilise la presse et ramasse les dés. Lorsqu’il est invité par le cardinal de Rieti, il insiste pour balayer la maison et nettoyer les couteaux. Fervent observateur des hommes et des événements, Égide acquiert de nombreuses connaissances et expériences précieuses au cours de ces voyages. Il n’a jamais manqué une occasion de prêcher au peuple. Ses sermons, si on peut les appeler ainsi, sont des entretiens courts et cordiaux, pleins de sagesse familière. Après quelques années d’activité, Égide est affecté par François d’Assise à l’ermitage de Monteripido, près de Pérouse, où il commence une vie de contemplation et d’extase jusqu’à sa mort en 1262, déjà vénéré comme un saint. Son culte est confirmé par le pape Pie VI en 1777. Saint François l’appelait « le Chevalier de notre Table Ronde”.

Martyrologe

L’anniversaire de saint Georges martyr, dont l’église de Dieu honore le triomphe, particulièrement glorieux entre ceux des autres martyrs.

Au village de Tenkitten, sur le golfe de Dantzig, en Prusse, l’anniversaire de saint Adalbert, évêque de Prague et martyr. Il prêcha l’évangile aux Polonais et aux Hongrois.

A Valence, en Gaule, la passion des saints martyrs Félix prêtre, Fortunat et Achillée diacres. Envoyés par l’évêque de Lyon, saint Irénée, pour prêcher la parole de Dieu, ils convertirent à la foi du Christ la plus grande partie de la ville et furent mis en prison par le chef Corneille; ils subirent ensuite une très longue flagellation, eurent les jambes brisées, furent attachés à des roues auxquelles on imprimait une grande vitesse, puis étendus sur le chevalet au milieu d’une épaisse fumée, et enfin mis à mort par le glaive.

A Milan, saint Marole, évêque et confesseur.

A Toul, en France, saint Gérard, évêque de cette ville.

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