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L’ONU met en garde : la guerre débutée par Israël et maintenant les Etats-Unis contre l’Iran pourrait provoquer une nouvelle crise migratoire vers l’Europe. Appeler à la fin de ce nouveau conflit au plus vite est donc une nécessité identitaire pour le Vieux Continent dont les droites souverainistes européennes devraient prendre conscience.
Parmi les conséquences néfastes de cette nouvelle guerre au Moyen-Orient entre Israël-Etats-Unis et l’Iran, il y a aussi la possibilité que le conflit déclenche une nouvelle crise migratoire. Comme ce fut le cas pendant la guerre des mêmes contre l’Irak, ensuite contre la Syrie, ensuite contre la Lybie. A chaque fois, la spirale de violence pousse en effet des milliers de personnes à fuir les villes et els pays attaqués. A chaque fois, l’Europe se retrouve confrontée à l’arrivée de vagues de centaines de milliers de clandestins, la majorité étant musulmane.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) met en garde contre le fait qu’un nouveau conflit au Proche-Orient pourrait déclencher une nouvelle crise migratoire
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est joint au Secrétaire général de l’ONU et à d’autres dirigeants internationaux dans le cadre d’un appel à une désescalade urgente du conflit, qui provoque déjà d’importants déplacements de population dans les deux pays.
Le HCR met en garde contre le fait qu’« une nouvelle escalade pourrait aggraver une situation déjà critique dans une région qui accueille des millions de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur du pays ».
Selon The Economist, le phénomène est déjà en cours. Des milliers de personnes terrifiées fuient Téhéran et d’autres villes iraniennes touchées. Les aéroports étant fermés, les seules voies d’évacuation sont les routes, où il y a des embouteillages d’un kilomètre, comme le montrent de nombreuses publications sur les réseaux sociaux. De nombreux Iraniens cherchent refuge dans des zones moins urbanisées près de la mer Caspienne, à environ 100 km au nord de Téhéran.
Le HCR signale des mouvements de personnes en Iran et en Israël, où les bombardements ont incité les civils à chercher refuge dans des zones plus sûres mais aussi, dans certains cas, à l’étranger. L’organisation appelle les pays de la région à respecter le droit des personnes à chercher la sécurité et à faciliter l’accès humanitaire. «
Des milliers de personnes en fuite pour chercher refuge dans des zones plus sûres mais aussi, dans certains cas, à l’étranger
Cette région a déjà connu beaucoup trop de guerres, de pertes et de déplacements – nous ne pouvons pas permettre qu’une autre crise de réfugiés s’installe », a déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire chargé des réfugiés. « Le moment est venu d’arrêter l’escalade. Une fois que les gens sont forcés de fuir, le retour n’est jamais rapide et les conséquences peuvent durer des générations.
La situation est particulièrement préoccupante en Iran, qui, selon le rapport sur les tendances mondiales 2024 du HCR, est le premier pays d’accueil de réfugiés au monde, avec environ 3,5 millions de personnes, principalement originaires d’Afghanistan. Une escalade du conflit pourrait déstabiliser davantage ces communautés déjà vulnérables. Pendant ce temps, les pays voisins se préparent à un éventuel afflux de réfugiés, conscients de la crise provoquée par la guerre civile syrienne, qui a vu 6 millions de personnes quitter le pays. Bien que l’exode d’Iran ait été jusqu’à présent limité, une aggravation du conflit pourrait rapidement changer son ampleur.
Le risque que la guerre s’étende à l’Irak complique le tableau, car les milices alliées à Téhéran ont averti que l’implication des États-Unis pourrait conduire à des attaques de représailles contre les bases militaires américaines dans la région.
Un des paradoxes de la droite souverainiste européenne dans son soutien quasi inconditionnel à Israël : ne pas voir qu’un tel conflit va alimenter ce qu’elles combattent en tout premier, l’invasion migratoire
Le HCR est présent en Iran, en Israël et dans les pays voisins, et prépare des stocks d’aide humanitaire pour répondre à toute urgence. Cependant, chaque jour de conflit augmente le risque de nouveaux besoins humanitaires, menaçant de transformer une situation déjà fragile en une crise aux proportions mondiales.
Un des paradoxes de la droite souverainiste et identitaire européenne, sauf quelques exceptions, dans son soutien quasi inconditionnel à Israël et maintenant aux Etats-Unis dans leurs bombardements, au mépris du droit international, de l’Iran est de ne pas voir qu’un tel conflit va alimenter ce qu’elle combatte en tout premier : l’invasion migratoire du Vieux Continent par des masses musulmanes, alimentant un terrorisme islamiste sur notre sol européen.
Croire qu’Israël nous défend face aux terroristes mahométans est un leurre : tant à Gaza qu’en Iran maintenant, ses bombardements sans limites créent au sein des populations musulmanes qui fuient ce Proche-Orient à feu et à sang, la haine de l’occident, et des Chrétiens par voie de conséquences. Une haine qui peut s’exprimer chez nous dans quelques années, mois…
Francesca de Villasmundo
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