gender_MPI

Lyssenko était un savant soviétique. Il mit la science au service de l’idéologie. Il en résulta qu’il fut un falsificateur devenu maudit  notamment quand le communisme s’effondra. C’est le type du mercenaire lèche-bottes du pouvoir en place. Mais des Lyssenko médiatiques, il y en a tant qu’on n’arrive plus à les compter. Ce sont ceux qui nient la réalité pour se mettre au service du pouvoir tout en proclamant leur indépendance.

Dans le genre, le journal Le Monde des « gens bien informés » est un bel exemple. Il y a lieu de bondir quand on voit un journaliste du nom de Mattea Battaglia oser écrire qu’il y a une « prétendue théorie du genre » (15 mars 2014). Il reprend un peu plus loin la distinction hollandienne concoctée par les Belkacem et autres Peillon et Chatel. Il explique qu’il n’y a que des « études de genre » et pas de « théorie du genre ». Drôle de différence sémantique tenant au fait que les Américains mentionnent les «gender studies ». Maintenant, allons expliquer aux gosses qu’ils auraient pu être des filles ou des garçons au choix. Puis qu’on va leur en bourrer l’esprit au fil des scolarités et jusque dans l’enseignement supérieur. S’il ne s’agit que d’une étude, cela signifie que nos jeunes têtes (blondes ou pas) ne sont que des cobayes qui servent de sujet d’étude et d’expérimentation. Bref des sortes de cobayes mentaux qui doivent à terme changer de sexe à titre expérimental histoire de trouver un aboutissement logique aux dites études. Que ce journaliste zélé se mette devant une glace pour regarder comme il est formé : s’il a envie de se faire couper le sexe, se faire confectionner un faux vagin avec un bout de tissu intestinal et se mettre aux hormones toute sa vie, c’est son problème ; il aura à la clé les complications que sont l’infarctus ou la dépression nerveuse. Mais ce n’est pas seulement son problème ; c’est aussi celui des contribuables qui payeront la facture médicale de cette « étude » in vivo.

Au nom de la biologie

Le Monde nous offre une autre potion tout aussi empoisonnée dans un article venimeux et polémique du 12 mars signé d’un « collectif d’enseignants et de chercheurs en biologie et en philosophie de la biologie ». On y trouve des perles.  S’en prenant aux opposants (dont je suis en tant que médecin et accoucheur), il dénonce « une supposée différence essentielle entre hommes et femmes qui viendrait fonder un « ordre naturel ». Je suis à la disposition du « collectif » pour accoucher d’un enfant ses membres quand ils le voudront. Du moins ceux qui sont de sexe masculin. Ce qui me fera taxer selon leurs propres termes d’avoir une vision « au mieux naïve et au pire malhonnête et démagogique ».

Les auteurs du texte se positionnent au nom de l’évolution qui dans la nature à transformé les espèces. « Chez le crapaud accoucheur le mâle porte les œufs sur son dos et s’en occupe jusqu’à l’éclosion ». Faut-il donc prendre exemple sur cet animal et nous transformer en crapaud ? Il est vrai que dans la nature il y a des exemples d’hermaphrodisme. Le varan de Komodo se reproduit lui-même. Faut-il pour autant nous transformer en cet animal qui mange toute chair vivante à portée de ses mâchoires ? Ou plutôt se mettre à sa remorque en matière de reproduction. Pourquoi faudrait-il nous faire changer de sexe au nom d’une « étude » ?

Il est fait aussi une courte allusion selon laquelle l’embryon a une période asexuée. Eux qui proclament qu’ « il est inadmissible et vain d’instrumentaliser la biologie » que font-ils ? Effectivement quand il est formé de peu de cellules, l’embryon n’a pas encore de sexe. Mais nos biologistes moralisateurs oublient de dire que le sexe de cet embryon est programmé par les chromosomes venant du père et de la mère. A la seconde « une » de la vie humaine notre embryon inéluctablement se développera vers le côté féminin s’il est porteur du chromosome XX et vers la masculinité s’il porte le chromosome XY. Toutes les cellules de notre corps d’adulte portent ce XX ou ce XY. Vouloir changer ce schéma est absolument impossible. Les anomalies chromosomiques sont toutes létales c’est-à-dire mortelles ; exception faite de rares maladies comme la trisomie, laquelle comme son nom l’indique, est causée par la présence d’un chromosome supplémentaire.

Tout le reste de l’article est à l’avenant et à lavement, justifiant essentiellement la différence sémantique entre « étude » et « théorie ». Mais que ce soit une étude ou une théorie, le résultat est le même : ce ne sera jamais une réalité.

Le Monde a pendant des années soutenu le régime cambodgien de Pol Pot. Au nom d’une idéologie fumeuse ce dernier s’est révélé comme un des plus sanguinaire et néfaste de toute l’histoire de l’humanité. Le quotidien porte cette tare au beau milieu du visage. Sans doute en voudrait-il ajouter une seconde ? Ce visage d’un journal qui dit la vérité…

                                                                           Dr Jean-Pierre Dickès

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