Le débat entre Le Pen et Tapie, 8 décembre 1989
Le débat entre Le Pen et Tapie, 8 décembre 1989

Interrogé par Eric Morillot au cours de l’émission Les Incorrectibles, Laurent Tapie a avoué l’inavouable : Jean-Marie Le Pen avait politiquement raison face à son père Bernard Tapie.

Le face-à-face mémorable entre Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie

Les plus anciens se souviennent : le 8 décembre 1989, un débat sur l’immigration restera dans les annales de la vie politique de cette find de XXe siècle. Ce sera le face-à-face télévisé sur TF1 entre un Jean-Marie Le Pen, président du Front national et redoutable débatteur, et le nouvel outsider de la politique Bernard Tapie, jeune député de la sixième circonscription des Bouches-du-Rhône, récemment élu sous l’étiquette de la majorité présidentielle.

Tous les dirigeants des grands partis politiques de l’époque refusent le débat face à Jean-Marie Le Pen. Bernard Tapie saute sur l’occasion et vient batailler en direct avec le fondateur du Front National devant des millions de téléspectateurs. Ce fut un record d’audience.

« Vous êtes un matamore, un tartarin, un bluffeur et nous attendons de voir, à part quelques onomatopées que vous lancez sur les écrans, ce que vous êtes capable de faire dans la politique », lance Jean-Marie Le Pen. « Ce n’est pas parce que vous êtes une grande gueule et que vous criez fort que ce que vous dites est vrai », riposte Bernard Tapie.

Les événements ont montré que sur l’immigration ce n’est pas Tapie qui avait raison mais Jean-Marie Le Pen

Quelques trente années plus tard, le fils Laurent Tapie, interrogé par Eric Morillot au cours de l’émission Les Incorrectibles, avoue ‘l’inavouable’ : si son père Bernard Tapie « sur le plan de la forme, [il] a dominé le débat (…) Les événements ont montré que sur le fond de la discussion ce n’est pas Tapie qui avait raison ! … Mais oui, il faut être objectif. A moins d’être aveugle, vous ne pouvez pas dire le contraire. »

Le réel, les agressions subies par ces parents par des « chances pour la France », lui aurait-il ouvert les yeux ?

Quoi qu’il en soit, pour un homme appartenant au microcosme parisien un tel aveu est courageux. C’est également un hommage à la clairvoyance politique de Jean-Marie Le Pen.

Francesca de Villasmundo

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