Les fêtes de Noël n’ont pas remis la tête du pape François à l’endroit. Bien au contraire : sa pensée chrétienne progressiste persiste à désorienter des fidèles passablement déboussolés par des décennies de modernisme. Par l’emploi d’un langage volontairement imprécis, El papa argentin émet des assertions plus que douteuses, problématiques, qui confinent à l’hérésie.

Le quotidien italien La nuova bussola quotidianna analyse avec pertinence trois de ces récentes affirmations « au contenu problématique » :

« tout d’abord, il [le pape] a dit que Marie n’est pas née sainte mais l’est devenue parce que saint on ne naît pas mais on le devient. Puis il a dit que le christianisme est révolutionnaire. Enfin il a affirmé qu’il vaut mieux être athée plutôt qu’aller à l’église et puis mal se comporter. »

Ces paroles chocs ont de quoi choquer le bon sens catholique. « La première affirmation, explique l’éditorialiste de LNBQ, remet en cause la correcte interprétation du dogme de l’Immaculé Conception » défini par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, dans la constitution apostolique Ineffabilis Deus ainsi :

« Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu’elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».

La seconde affirmation, continue l’article,

« s’oppose aux enseignements de nombreux pontifes qui ont enseigné l’incompatibilité entre le concept de révolution et la foi chrétienne. La troisième est un mélange de graves questions théologiques et pastorales qui demandent à être décryptées à travers un subtil travail d’exégèse qu’aucun fidèle n’est, malheureusement, en mesure de réaliser. D’où ‘ce conflit des interprétations’ et le désarroi de beaucoup qui s’attendent plutôt de la part du pape à quelques paroles claires. »

Le surnom d’Imbroglio convient bien à Jorge Maria Bergoglio !

« La troisième affirmation sur les athées et les incohérents fréquentant la messe est d’ailleurs en contradiction avec d’autres enseignements du même François », souligne le journaliste italien :

« L’affirmation polémique dans Evangelii gaudium reprise dans la fameuse note 351 d’Amoris laetitia selon laquelle “l’Eucharistie n’est pas un prix pour les parfaits mais une aide pour les faibles” est bien connue ! En admettant que ce soit ainsi, on ne comprend donc pas pourquoi il vaut mieux être athée qu’aller à la messe en étant un chrétien incohérent. La cohérence est demandée ici de façon absolue, alors qu’au nom d’une miséricorde supérieure envers les divorcés-remariés on ne demande plus la cohérence de vivre comme frère et sœur… »

« Comment est-il possible, interroge l’article, qu’une telle situation de vie [l’athéisme, ndlr] soit préférable à qui va à l’église même s’il ne réussit pas à être pleinement chrétien dans sa vie pratique ? (…) Un athée incohérent serait donc préférable à un chrétien incohérent. »

Concernant cette phrase bergoglienne sur les athées, le journaliste italien fait également le constat suivant :

« Cette phrase présente des obscurités théologiques. L’athéisme, quand il est coupable, était autrefois considéré un péché. Aujourd’hui, de fait, ce n’est plus ainsi, parce que l’on pense que Dieu se révèle à tous les hommes et donc aussi aux athées. C’est pour cela que l’on concède les églises aux catéchèses des non-croyants et qu’on leur permet d’enseigner (dans les églises) que Dieu n’existe pas. »

L’analyse ci-dessus sur l’absolution concédée, en notre temps post-concile, à l’athéisme est fort juste, cependant malheureusement incomplète. Le journaliste de LNBQ ne pousse pas sa réflexion jusqu’au bout. Il s’arrête à la superficie du problème du langage bergoglien dont il distingue le danger pour la foi mais n’en étudie pas les causes principales ou en rejette la responsabilité uniquement sur le pontife argentin. Comme si ce dernier était une génération spontanée au sein de l’Église officielle. Mais tel est le drame de ces catholiques conciliaires conservateurs qui dénoncent, courageusement il est vrai, le progressisme du pape actuel tout en déniant, inconsciemment ou volontairement Dieu le sait, une quelconque responsabilité dans la crise actuelle au modernisme destructeur des papes conciliaires précédents.

La racine du langage imprécis, -il serait plus conforme à la réalité de parler de langage hérétique-, du pape actuel et des fréquentes erreurs doctrinales qu’il affirme avec assurance est à chercher dans la révolution théologique imposée par le concile Vatican II. C’est ce dernier qui a intronisé l’immanentisme dans le monde catholique, cette idée que « Dieu se révèle à tous les hommes et donc aussi aux athées. » C’est le pape Benoît XVI, théologien du et au concile, qui a invité des athées le 27 octobre 2011 à Assise, lors du rassemblement interreligieux qu’il avait souhaité pour solenniser la première rencontre inter-religieuse qui s’était tenue à Assise le 27 octobre 1986 pendant le pontificat de Jean-Paul II !

La doctrine erronée du pape François n’est que le fruit de ces décennies de doctrine conciliaire, en rupture avec la Tradition. Pour combattre avec pertinence les erreurs qui émane de la Rome bergoglienne il faut dénoncer leur cause primordiale, la révolution de Vatican II mise en pratique par tous les papes conciliaires depuis lors…

Francesca de Villasmundo

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