Paix Liturgique revient sur la suppression de la messe tridentine de Montmirail, aux confins du Maine et de la Beauce, dans les “périphéries” du diocèse du Mans, au détour d’un décret qui déclare aussi la guerre à tous les sacrements dans le rite tridentin. Juste après avoir publié ce décret, l’évêque du Mans Mgr le Saux a officialisé sa nomination comme évêque d’Annecy, cet automne – c’est donc son successeur qui gèrera le désordre qu’il a initié.

Dans la lettre de Paix Liturgique, l’on apprend que le diocèse, qui a déjà tenté par le passé supprimer cette messe bien vivante, et gommer ses fidèles, utilise toutes les “ficelles” habituelles – faux prétextes pour mettre fin à la convention avec l’IBP qui dessert l’église, “festival de mauvaise foi” dans les réponses du prêtre chargé d’appliquer Traditionis Custodes,  refus d’écouter les fidèles que l’on propose “d’accompagner vers l’application de Traditionis Custodes“, évêque qui met fin brutalement à une messe mais refuse de répondre aux fidèles en se cachant derrière l’institution, quand il ne se dit pas “malade“, absence de communication du diocèse – les fidèles ont appris la suppression d’une messe qui existe depuis toujours sur internet, etc .

Par ailleurs, les fidèles se voient donner par l’évêque le choix entre le néant et le vide : la messe traditionnelle fait vivre l’église du village de Montmirail, qui seule dans la campagne environnante dispose encore d’une communauté de fidèles réguliers. Ailleurs, “d’année en année, le nombre de curés diminuait, ce qui fait que ceux qui restaient devaient desservir de plus en plus d’églises. Dans certains endroits, la messe n’est célébrée qu’une, deux ou trois fois par an… Pour parfois un ou deux fidèles”, confie la présidente de l’association des fidèles, qui entend se battre pour maintenir la messe.

Les évêques et les clercs qui se comportent ainsi vis à vis de leurs fidèles ne semblent pas comprendre comment cela se fait-il que la pratique est tombée sous les 5%, et qu’une écrasante majorité de français ne rentre dans les églises que pour assister à un mariage ou à un enterrement, deux à trois fois dans l’année. Pis, qu’une écrasante majorité de français n’a aucune envie de pratiquer – et le comportement du clergé, tout comme les signes évidents d’une profonde crise dans l’Eglise de France, fidèles maltraités, évêques poussés à la démission sur fond de scandales, prêtres qui se suicident – en est l’une des raisons évidentes.

Evidemment, dans les commentaires, certains donneront le “bon conseil” habituel : “allez à la FSSPX, les diocésains n’ont pas de parole, seule la FSSPX est le salut“. Sur la carte des lieux de messe de la FSSPX, rien à moins de 60 km de Montmirail – la FSSPX est au Mans (où il y a déjà la FSSP), Alençon (idem, la FSSPX est en banlieue, la messe FSSP est au Carmel de Cussai) et à Chartres (FSSP et FSSPX en ville). Et avec le prix des carburants entre 1.90 et 2 € – problème qui ne semble pas concerner l’évêque et ses affidés, le denier du culte y pourvoit encore – les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

En revanche, au vu du nombre d’églises privées de fidèles entre Maine, Perche et Beauce – et qu’on demande quand même aux maires d’entretenir avec l’argent de leurs administrés, pour une à trois messes par an – la FSSPX pourrait songer à se rapprocher des périphéries. Le “salut” n’est pas que dans les grandes villes.

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