Ça les démange, mais l’affaire est risquée.
Si vous avez écouté le président le plus mal élu de la Ve république (si toutefois il a été élu), vous le savez, nous sommes en guerre. Hier nous étions en guerre contre un virus, aujourd’hui, nous sommes en guerre contre une bête beaucoup plus grosse… Un ours. Alors bien sûr, il ne l’a pas dit comme ça. Parce qu’on ne déclare pas impunément la guerre à la Russie. Mais tout de même, Macron a accusé la Russie de menacer directement la France. En outre, lui et ses ministres ont répété à l’envie qu’ils allaient taper dans les avoirs russes pour continuer de remplir les coffres de Zelensky.
Courageux, mais pas téméraires, ils n’osent tout de même pas taper dans le capital. Pour l’instant, on se limite aux intérêts.
Plus prudents, le gouvernement officiellement dirigé par Joe Biden avait poussé les Européens au crime, sans toutefois trop se mouiller. Parce que disposer des investissements que les Russes ont fait de bonne foi pourrait avoir des conséquences funeste sur l’économie. Qui demain n’y réfléchira pas à deux fois avant d’investir auprès d’entités qui peuvent décider de tout bloquer, voire de tout confisquer pour un oui ou pour un non ?
Mais il y a autre chose : même si les Européens menacent de ne s’en prendre qu’aux intérêts des produits investis, les Russes ont été clairs en faisant de la levée des sanctions l’une des conditions pour négocier.
Nous l’avons vu, Trump souhaite que cette guerre s’arrête. Or déjà avant la réduction de l’aide américaine, les Russes avaient le dessus militairement. Kiev résistait bien sûr, mais à la longue, le régime de Zelensky n’aurait pas tenu.
Forts de cette supériorité militaire, les émissaires de Poutine sont forts pour fixer des conditions.
Comment ferait-on, côté européen, pour rembourser l’argent qui a été volé ? Oui, parce que prendre de l’argent qui ne vous appartient pas cela s’appelle du vol. Vous pouvez l’appeler sanction si ça vous chante, mais aucune instance judiciaire n’ayant prononcé ces sanctions, ce sont des mesures unilatérales de pure représailles. Or on ne voit pas comment, si elle obtient la levée des sanctions, Moscou pourrait ne pas demander la restitution de ce qui a été saisi, intérêts compris. Vous me direz que tout reste négociable. Cependant, l’Union européenne prend un risque démesuré.
Alors certes ils ne jouent pas avec leur argent.
Tout de même, l’UE a beaucoup perdu de sa superbe. Les Roumains sont dans la rue et, partout où la parole est libre, Ursula von der Leyen est détestée. Macron ne peut sortir de chez lui sans être bardé de flicaille et sans avoir privatisé l’espace public tant il est conspué. La fuite en avant risque bien de terminer dans le décor.
À Moscou on attend tout en continuant d’avancer ses pions.
Il est plus que temps qu’on nous débarrasse de ces parasites.
Dieu, au secours !
Jacques Frantz
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