Aux Pays-Bas, un projet de loi controversé autoriserait le suicide assisté pour les personnes en bonne santé de plus de 75 ans. Exemple pratique de la dérive de toutes ces lois sociétales mortifères qui poussent comme des champignons dans les pays occidentaux. Voilà le futur de la France.
La loi néerlandaise sur l’euthanasie a déjà été massivement étendue depuis 2002
L’euthanasie et le suicide assisté sont des dérives et leur élargissement de plus en plus large à diverses catégories de personnes n’en est qu’une conséquence pratique inscrite dans le principe même de cette culture de mort.
Aux Pays-Bas, une proposition visant à autoriser le suicide assisté pour les personnes en bonne santé de plus de 75 ans a suscité des critiques, car elle offre la mort plutôt qu’un soutien social aux personnes seules et déprimées.
Le Dr Gordon Macdonald, directeur de l’alliance Care Not Killing, basée au Royaume-Uni, a qualifié la proposition de « profondément troublante » : « La pente glissante est réelle et la loi néerlandaise sur l’euthanasie a déjà été massivement étendue », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Aux Pays-Bas, les enfants dès l’âge de 12 ans et les nourrissons gravement malades peuvent également être euthanasiés
Le suicide assisté est devenu légal aux Pays-Bas en 2002 pour les adultes en phase terminale et mentalement compétents. Depuis, la loi a été élargie aux personnes atteintes de maladies chroniques et de handicaps non terminaux, ainsi qu’aux personnes souffrant de troubles mentaux. Les enfants dès l’âge de 12 ans et les nourrissons gravement malades peuvent également être euthanasiés.
Actuellement, la catégorie de décès par euthanasie qui connaît la croissance la plus rapide aux Pays-Bas est celle des personnes souffrant d’une maladie mentale mais sans déficience physique, a noté Macdonald.
« Envisager maintenant d’étendre la loi sur l’euthanasie à des personnes qui sont simplement fatiguées de la vie et qui pourraient bien être déprimées est hautement irresponsable, immoral et dangereux », a-t-il déclaré.
Aux Pays-Bas, un médecin néerlandais après avoir euthanasié une femme atteinte d’Alzheimer qui avait répété à plusieurs reprises qu’elle ne voulait pas mourir a été innocenté du meurtre
Plus tôt ce mois-ci, un député néerlandais a soumis un projet de loi visant à permettre aux personnes en bonne santé de plus de 75 ans de demander un suicide assisté, si elles ont eu « un fort désir de mort pendant au moins deux mois », selon DutchNews.nl.
Les opposants à cette loi affirment qu’elle cible les personnes âgées seules et potentiellement déprimées, qui ont besoin de soutien et de ressources plutôt que de propositions de suicide. L’Association médicale royale néerlandaise KNMG a exprimé son opposition à la proposition, tout comme les deux partis chrétiens au gouvernement.
DutchNews.nl rapporte que la législation doit être examinée par le comité consultatif judiciaire du Raad van State avant un éventuel débat et vote l’année prochaine.
Le présent des Pays-Bas est le futur de la France…
Une tentative de faire passer un projet de loi similaire en 2016 s’est également heurtée à une opposition.
« Aux Pays-Bas, souligne CNA (Catholic News Agency), les lois sur le suicide assisté font l’objet de controverses, les critiques affirmant que les garanties destinées à protéger les personnes vulnérables ne sont pas toujours respectées » qui rappelle que « plus tôt cette année, un médecin néerlandais après avoir euthanasié une femme atteinte d’Alzheimer à un stade avancé qui avait répété à plusieurs reprises qu’elle ne voulait pas mourir a été innocenté du meurtre ».
Macdonald a averti que la dernière proposition « libéraliserait davantage les lois les plus libérales au monde en matière d’aide médicale à mourir et risquerait d’introduire l’euthanasie à la demande pour n’importe qui et à tout moment » : « Il ne fait aucun doute que ceux qui prônent ce changement tenteront de parler de garanties, mais celles-ci sont illusoires et temporaires », a-t-il déclaré.
Le présent des Pays-Bas est le futur de la France…
Francesca de Villasmundo
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