Est contre Ouest. Culture de vie contre culture de mort. Deux visions du monde, de la famille, de la vie qui s’opposent.

Pendant que Poutine active une série de mesures politiques en faveur de la famille, le Conseil de l’Europe s’inquiète de mesures qui en Europe sont un obstacle à l’avortement « en début de grossesse et jusqu’à son terme ».

A l’Est, en Russie, l’actuel président a décidé de soutenir la natalité et les familles russes en allouant à cette politique une aide de 7,2 milliards d’euros pour les trois ans à venir. Il a notamment préconisé un bonus bébé :

« Aujourd’hui, surtout pour des motifs cycliques, la situation démographique en Russie est en train de se détériorer »

a expliqué Poutine lors d’une réunion dédiée aux questions familiales.

« Cette tendance était prévisible, elle est liée aux conséquences des dernières profondes crises démographiques »

a-t-il précisé en se référant au

« déclin démographique du temps de la Grande Guerre Patriotique (1941-1945) et à celui de la moitié des années 90. »

A cause de la baisse des naissances dans les années 90 les femmes en âge de procréer sont moins nombreuses, ce qui réduit le taux de natalité, selon les démographes.

La majeure nouveauté de la politique familiale est donc un bonus bébé d’environ 150 € par mois pour les parents moins favorisés qui ont leur premier enfant. Si l’on considère que le salaire moyen d’un Russe est d’environ 450 €, la somme est importante. Cela équivaudrait, en France, à une indemnité mensuelle d’environ 600 €. Au second et troisième enfants, d’autres aides seront accordées par l’État russe aux mères de famille.

A l’Ouest, en Europe, dans une démarche tout-à-fait opposée, le Conseil de l’Europe, s’inquiète de la régression des droits des femmes en matière d’accès à la contraception et à l’avortement. Dans un rapport publié aujourd’hui, mardi 5 décembre, il déplore « les restrictions dégradantes » dont sont victimes les femmes dans un certain nombre de pays européens. Nils Muižnieks, le commissaire aux droits de l’Homme, estime que

« ces dernières années, des menaces résurgentes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ont émergé en Europe ».

« Ces procédures entraînent beaucoup de souffrance chez les femmes (…) elles relèvent du droit à la vie, à la vie privée, à la santé, à la liberté de prendre ses propres décisions. »

Le rapport s’en prend surtout aux juridictions « hautement restrictives » en matière d’avortement qui ont cours en Pologne, en Irlande du Nord, Irlande, Andorre, au Liechtenstein, à Malte, Monaco et San Marin. Il déplore que des peines de prison soient prévues, pouvant aller jusqu’à la perpétuité en Irlande du Nord, pour les femmes ne respectant pas la loi. Il dénonce le fait qu’en Italie sept professionnels de santé sur dix refusent d’autoriser un avortement, invoquant une clause de conscience. Le commissaire idéologique du Conseil de l’Europe demande que l’État assure « un autre moyen d’accès à l’avortement » car, ajoute-t-il,

« l’avortement doit être légal à la demande d’une femme en début de grossesse et jusqu’à son terme si cela peut protéger sa vie ou si elle risque d’être maltraitée ».

Il juge également « essentiel de supprimer la nécessité d’autorisation par un tiers » comme en Turquie.

Pour le Letton Nils Muižnieks, le droit à l’avortement n’est pas encore assez accessible en Europe : il est reconnu dans 40 des 47 États-membres du Conseil de l’Europe. En fonction des États, ce droit peut être entouré de restrictions avec notamment une limite dans le temps pouvant aller de 10 à 24 semaines de grossesse.

Le vent d’Est nous apporte un souffle de vie pour contrer la culture de mort promue par les idéologues ouest-européens.

Francesca de Villasmundo

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