Seuls Le Monde, Le Monde Afrique et l’AFP vidéo ont relayé sans aucun commentaire la citation suivante : « Pour le Mali, je vais prier et implorer la bénédiction d’Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c’est Maryam que vous avez devant vous. » Tels ont été les mots, vendredi matin, de Sophie Pétronin avant de quitter le Mali où elle a été retenue en captivité pendant 4 ans aux mains de djihadistes.

En plein discours sur le séparatisme islamiste, la conversion de Sophie Pétronin a sans aucun doute fait l’effet d’une douche froide aux médias français et souligne le niveau de déontologie et d’impartialité journalistique en vigueur. Quelques rares journaux africains déclarent ce matin : « sa conversion à l’islam crée l’embarras dans les médias français ». Heureusement les réseaux sociaux n’ont pas accepté cette censure et les internautes ont largement diffusé ce passage sur la conversion de l’ex-otage qui a refusé de qualifier ses ravisseurs de « djihadistes », préférant les qualifier de « militaires ».

Dans sa tribune libre publiée sur son compte Facebook, Céline Pina qui n’est pas de nos amies loin s’en faut, venue de la gauche mais viscéralement anti-islamiste, n’y va pas par quatre chemins :

“Ainsi, cette femme, qui se met en scène en diva et en pasionaria de l’humanitaire, n’est en fait qu’une exaltée qui se moque des conséquences de ses actes. Elle se prend pour une grande âme mais n’a en fait contribué qu’à accroitre le malheur du Mali. Entre l’argent qu’elle aura indirectement fourni aux assassins islamistes et ses ‘bonnes œuvres’, il est probable qu’elle aura finalement plus aidé à semer la mort qu’à sauver des vies. Son irresponsabilité sème le malheur, mais elle ne le voit même pas et continuera sans vergogne à mettre les autres en danger pour pouvoir se raconter en héroïne humanitaire. Elle est pathétique et lamentable. Qu’elle ne veuille pas en être consciente est humain : elle n’a pas voulu ni souhaité être otage, elle n’était pas volontaire pour soutenir financièrement une branche d’Al Qaïda. Néanmoins, elle a tout fait pour que cela arrive. Elle gagnerait à regarder cela en face, au lieu de nous présenter la captivité comme une longue séance de méditation. Les autres otages apprécieront, d’ailleurs. Comme les maliens innocents qui tomberont sous les coups des 200 djihadistes libérés. Car, quand elle soutient Al Qaïda en refusant de les traiter de jihadistes, là, elle est parfaitement responsable de ses paroles, donc parfaitement indigne“.

Après près de quatre ans de captivité au Mali, Sophie-Maryam Pétronin, 75 ans, est donc désormais libre depuis jeudi 8 octobre. Elle a été accueillie par le président de la République, Emmanuel Macron, et le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à son retour vendredi 9 octobre. « Sa libération est un immense soulagement. Aux autorités maliennes, merci. Le combat contre le terrorisme au Sahel se poursuit », a déclaré la veille Emmanuel Macron, sur Twitter.

Si le combat se poursuit au Sahel, comme le proclame le président de la république, il se fera – contre nos propres soldats – avec l’appui des 200 islamistes qui ont été relâchés en échange d’une nouvelle adepte mahométane qui a émis son souhait de revenir au Mali. Qu’elle y retourne puisqu’elle le souhaite, mais surtout qu’elle y reste !

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