Témoignage amical pour François Wagner.
C’est avec stupéfaction et tristesse que j’ai appris le décès de François Wagner.
Nous avions prêté serment d’avocat ensemble il y a plusieurs décennies. Nous nous étions revus le 12 avril dernier lors d’une réunion de l’Association Sainte Geneviève-Paris que je préside. Orateur du jour, François a parlé de la réduction de la liberté de la presse et sur ses limites que l’on ne peut franchir sans danger dans le contexte politique actuel. Malgré les restrictions législatives et les persécutions judiciaires, il a exprimé son optimisme (que je ne partage pas) en raison de la multiplicité des intervenants des réseaux sociaux face aux censeurs.François était pour moi un ami et un appui. Nous ne nous voyions pas souvent, mais nos pensées et nos combats se rejoignaient.
Ces dernières années nous avons coopéré pour la défense de Civitas.
Il avait assuré la lourde tâche de présenter cette défense devant le Conseil d’État et avait fait tout ce qui était possible, dans un dossier faussé et fabriqué par les politiciens de l’anti-France.
J’avais grande confiance en François et en sa grande compétence en droit civil et pénal et en droit des libertés publiques. Il m’est arrivé de demander son aide, par exemple sur la question du droit de réponse. Sa connaissance du délicat droit de la presse, semé de pièges procéduraux, était très remarquable. Plus largement, il s’était fait une spécialité de la défense des victimes de l’arbitraire républicain. Par exemple il avait défendu notre amie Cassandre (qui?) au temps de la grande imposture sanitaire.
Ce décès est aussi une page qui se tourne avec la fin d’une dynastie d’avocats qui a illustré avec honneur l’indépendance du Barreau face à la domination des puissances établies.
Son grand-père, sa mère et son père ont porté la robe noire avant François. J’ai un souvenir particulièrement ému pour son père, Maître Georges-Paul Wagner, homme de conviction fidèle aux idéaux de l’Action Française et brièvement député du Front National. Georges -Paul Wagner était aussi le président de l’Association des juristes catholiques de Saint Nicolas, et François avait pris sa suite.
Je ressens la disparition de François Wagner comme une grande perte au plan amical et humain, et aussi au plan de la défense de nos valeurs chrétiennes et nationales. C’est un combattant de notre cause dont nous sommes privés, au moins au plan terrestre.
J’adresse une pensée émue à son épouse et à son fils, prêtre fidèle à la Tradition. Ils entretiendront, j’en suis sûr, le souvenir de François et des nobles valeurs qu’il a servies.
Franck Bouscau, Avocat honoraire.
Pour mieux connaître Maître François Wagner, deux vidéos :
– https://youtu.be/_TfrfNJe6bY?si=GU4-oQqwnl68AwNo
– https://youtube.com/shorts/HMq0DNrCgF8?si=WyG5QaflknPJ-zAU
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