De la férie : messe de l’Ascension

Sanctoral

Saint Boniface, MartyrBoniface, citoyen romain, avait eu des rapports illicites avec une noble dame, nommée Aglaé ; il fut saisi d’une telle douleur de cette faute que pour en faire pénitence, il se consacra à rechercher et à ensevelir les corps des Martyrs. Ayant quitté ses compagnons de voyage, et voyant que dans la ville de Tarse, on mettait à la torture et on tourmentait de diverses manières beaucoup de Chrétiens à cause de leur foi, il baisa leurs liens et les exhorta avec véhémence à supporter courageusement jusqu’au bout des supplices dont la douleur passagère serait suivie d’un repos éternel. Il fut arrêté, et on déchira son corps avec des ongles de fer ; on lui enfonça aussi des roseaux pointus sous les ongles des mains, et on lui versa du plomb fondu dans la bouche. Au milieu de ces tourments on ne lui entendait dire que ces paroles : « Je vous rends grâces, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu ». On jeta ensuite Boniface la tête en bas dans une chaudière de poix bouillante, mais il en fut retiré sain et sauf ; alors le juge transporté de colère, ordonna de lui trancher la tête. Au même moment il se fit un grand tremblement de terre, et ce prodige convertit beaucoup d’infidèles à la foi du Seigneur Jésus-Christ. Le jour suivant, ses compagnons qui le cherchaient, ayant appris qu’il avait souffert le martyre, rachetèrent son corps pour cinq cents pièces d’argent, et, l’ayant embaumé et enveloppé de linceuls, ils le firent transporter à Rome. Aglaé, qui, elle aussi, s’était vouée à la pénitence et aux œuvres de piété, ayant connu par un Ange ce qui s’était passé, alla au-devant des saintes reliques, et bâtit une église sous le nom de Boniface. Le corps du Martyr fut enseveli aux nones de juin ; son âme était partie pour le ciel, la veille des ides de mai, à Tarse, en Cilicie, sous les empereurs Dioclétien et Maximien.

Saint Michel Garicoïts Fondateur des Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus de Bétharram

Saint Michel Garicoïts naquit à Ibarre, village basque situé sur les contreforts des Pyrénées. Le petit Michel grandit en gardant les troupeaux. Ses parents, demeurés inviolablement fidèles à leur foi pendant la Révolution, cachaient dans leur maison les prêtres persécutés. Devenir prêtre était le plus grand désir de Michel. Il parvint à son but grâce à la générosité d’un chanoine qui pourvut aux frais de ses études. Il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1823. Le jour où il sortit du grand Séminaire de Dax, on disait autour de lui qu’il était «un saint non plus à faire, mais tout fait.» Pourtant, lui-même disait souvent: «Si le bon Dieu ne m’avait pris, quel scélérat j’aurais été!» Bien que Michel Garicoïts ne fut âgé que de vingt-huit ans, l’évêque de Bayonne le nomma directeur spirituel de la maison-mère des Soeurs de la Croix à Igon, localité voisine de Cambo. Durant trente-sept ans, il consacra les forces de son coeur et de son esprit à prêcher et à confesser quotidiennement ces religieuses et leurs novices. En 1825, Michel Garicoïts est désigné pour le séminaire de Bétharram où il professe la philosophie et remplit les fonctions de directeur des consciences, de prédicateur, d’économe, et celle de supérieur dont il aura le titre officiel en 1831. La France était encore bouleversée par la Révolution et l’idée de relever la situation prenait chaque jour plus de force dans le coeur du jeune abbé. Il forme alors le projet de fonder une société de prêtres s’engageant à accourir partout où la tâche serait la plus rude et la plus urgente. A trente-cinq ans, appuyé par les prières et les conseils de sainte Elizabeth Bichier des Ages, saint Michel Garicoïts fonde sa congrégation de Prêtres Auxiliaires pour les missions et l’éducation de la jeunesse dans le diocèse. Les épreuves s’avèrent très rudes, car ceux qui devaient le soutenir ne le comprennent pas. Saint Michel Garicoïts en souffrit jusqu’à sa mort, mais sa patience et sa bonté eurent finalement raison de toutes les difficultés. Sa doctrine spirituelle est condensée en quelques maximes brèves et saisissantes: “Dieu tout! moi rien! — Mon Dieu, me voici sans retard, sans réserve, sans retour, par amour!» Ce saint fondateur doit la prospérité spirituelle de son oeuvre à sa vie de sacrifice et de constante immolation. La veille de sa mort, le Saint vaquait encore à son ministère. La nuit du 13 mai 1863 une crise subite le terrassa. Il reçut les derniers sacrements et expira le lendemain en murmurant le premier verset du Miserere. Le souverain pontife Pie XI le béatifia le 15 mars 1923 et le Pape Pie XII le canonisa le 6 juillet 1947.

Saint Pacôme Abbé (292-348)

Pacôme naquit en 292, dans la Haute-Thébaïde, au sein de l’idôlatrie, comme une rose au milieu des épines. A l’âge de vingt ans, il était soldat dans les troupes impériales, quand l’hospitalité si charitable des moines chrétiens l’éclaira et fixa ses idées vers le christianisme et la vie religieuse. A peine libéré du service militaire, il se fit instruire, reçut le baptême et se rendit dans un désert, où il pria un solitaire de le prendre pour son disciple. “Considérez, mon fils, dit le vieillard, que du pain et du sel font toute ma nourriture; l’usage du vin et de l’huile m’est inconnu. Je passe la moitié de la nuit à chanter des psaumes ou à méditer les Saintes Écritures; quelques fois il m’arrive de passer la nuit entière sans sommeil.” Pacôme, étonné, mais non découragé, répondit qu’avec la grâce de Dieu, il pourrait mener ce genre de vie jusqu’à la mort. Il fut fidèle à sa parole. Dès ce moment, il se livra généreusement à toutes les rudes pratiques de la vie érémitique. Un jour qu’il était allé au désert de Tabenne, sur les bords du Nil, un Ange lui apporta du Ciel une règle et lui commanda, de la part de Dieu, d’élever là un monastère. Dans sa Règle, le jeûne et le travail étaient proportionnés aux forces de chacun; on mangeait en commun et en silence; tous les instants étaient occupés; la loi du silence était rigoureuse; en allant d’un lieu à un autre, on devait méditer quelque passage de l’Écriture; on chantait des psaumes même pendant le travail. Bientôt le monastère devint trop étroit, il fallut en bâtir six autres dans le voisinage. L’oeuvre de Pacôme se développait d’une manière aussi merveilleuse que celle de saint Antoine, commencée vingt ans plus tôt. L’obéissance était la vertu que Pacôme conseillait le plus à ses religieux; il punissait sévèrement les moindres infractions à cette vertu. Un jour, il avait commandé à un saint moine d’abattre un figuier couvert de fruits magnifiques, mais qui était pour les novices un sujet de tentation: “Comment, saint Père, lui dit celui-ci, vous voulez abattre ce figuier, qui suffit à lui tout seul à nourrir tout le couvent?” Pacôme n’insista pas; mais, le lendemain, le figuier se trouvait desséché: ainsi Dieu voulait montrer le mérite de la parfaite obéissance. Le saint abbé semblait avoir toute puissance sur la nature: il marchait sur les serpents et foulait aux pieds les scorpions sans en recevoir aucun mal; lorsqu’il lui fallait traverser quelque bras du Nil pour la visite de ses monastères, les crocodiles se présentaient à lui et le passaient sur leur dos. Sur le point de mourir, le 9 mai 348,  vit son bon Ange près de lui.

Martyrologe 

A Tarse, en Cilicie, l’anniversaire de saint Boniface martyr, qui souffrit sous Dioclétien et Maximien. Son corps fut ensuite porté à Rome et enseveli sur la voie Latine.

En Gaule, saint Pons martyr. Après avoir par ses prédications et par son zèle converti à la foi du Christ les deux Césars Philippes, il obtint la palme du martyre, sous les empereurs Valérien et Gallien.

En Syrie, les saints martyrs Victor et Couronne, sous l’empereur Antonin. Victor fut d’abord soumis par le juge Sébastien à divers horribles tourments; alors Couronne, femme d’un soldat, commença à l’appeler bienheureux en raison du courage indomptable qu’il montrait dans le martyre; elle vit en même temps deux couronnes tomber du ciel l’une pour Victor, l’autre pour elle-même; et comme elle en donnait l’assurance à ceux qui étaient présents, elle fut écartelée entre deux arbres, pendant que Victor était décapité.

En Sardaigne, les saintes martyres Juste, Justine et Hénédine.

A Ferento, en Toscane, saint Boniface évêque, qui, au rapport du bienheureux pape Grégoire, brilla dès son enfance par sa sainteté et ses miracles.

Au village de Bétharram, dans le diocèse de Bayonne, saint Michel Garicoïts, confesseur, fondateur de la Congrégation des Prêtres Missionnaires du Sacré CÅ“ur de Jésus, célèbre par son zèle apostolique. Le pape Pie XII l’a inscrit au nombre des Saints.

A Nice, dans les Basses-Alpes, sainte Marie Dominique Mazzarello, co-fondatrice de l’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice. Illustre par son humilité, sa prudence et sa charité, elle a été placée par le pape Pie XII sur la liste des Saintes.

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