Sanctoral

Saint Jean-Baptiste de la Salle, Confesseur, Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes (1651-1719)

Jean-Baptiste de la Salle, né à Reims d’une famille illustre, fit pressentir dès son enfance, par sa manière d’être et ses actes, qu’il serait appelé à prendre le Seigneur pour son partage et paré un jour de l’auréole de sainteté. Tandis qu’adolescent il s’instruisait des lettres et de la philosophie à l’académie de Reims, il se rendit cher à tous par les vertus de son âme, la douceur de son naturel et la vivacité de son esprit ; mais lui, néanmoins, fuyait la société de ses semblables pour s’occuper plus facilement de Dieu dans la solitude. Enrôlé déjà dans la milice cléricale, il fut inscrit parmi les chanoines de Reims, en la seizième année de son âge ; puis il se rendit à Paris pour étudier la théologie à la Sorbonne et fut reçu au séminaire des Sulpiciens. Mais la mort de ses parents l’obligea bientôt à regagner la maison paternelle où il prit soin de l’éducation de ses frères, sans interrompre l’étude des sciences sacrées qu’il poursuivit avec le plus grand succès, comme la suite le prouva. Jean-Baptiste fut enfin revêtu du sacerdoce, et continua toute sa vie de célébrer les sacrés mystères, qu’il offrit pour la première fois sur l’autel avec la foi la plus vive et toute l’ardeur de son âme. Enflammé de zèle pour le salut des âmes, il se dépensa tout entier pour leur plus grand bien. Ayant été chargé de la direction des Sœurs de l’Enfant-Jésus, instituées pour l’éducation des enfants, non seulement il les gouverna avec la plus grande prudence mais encore il les préserva de la ruine. De plus, il consacra dès lors ses soins à instruire de la religion et à former aux bonnes mœurs les enfants du peuple. Dieu l’avait suscité à cette fin de procurer des écoles aux enfants, et surtout aux enfants pauvres, d’une manière efficace et permanente, par rétablissement en son Église d’une nouvelle famille de religieux. Cette mission, qui lui était confiée par la divine Providence, il l’accomplit heureusement, malgré de nombreuses contradictions et de grandes épreuves, en fondant la congrégation des Frères qu’il nomma « Des Écoles Chrétiennes ». Il prit d’abord chez lui les hommes qu’il s’était adjoints pour une œuvre si importante et si ardue, et, quand il les eut établis dans une résidence mieux appropriée à leur état, il leur inculqua son excellente discipline, au moyen de lois sagement instituées, que Benoît XIII a depuis confirmées. Par humilité et amour de la pauvreté, il renonça à son canonicat et distribua tous ses biens aux pauvres ; bien plus, Il abandonna même plus tard, volontairement, après avoir souvent en vain tenté de le faire, le gouvernement de l’institut qu’il avait fondé. Sans renoncer pourtant en rien à sa sollicitude pour les Frères, et pour les écoles ouvertes déjà par ses soins en bien des lieux, il commença à s’appliquer de toutes ses forces à la pensée de Dieu. Sévissant assidûment contre lui-même par des jeûnes, des flagellations et d’autres austérités, il passait les nuits en prière. Tel fut son genre de vie jusqu’à ce que, remarquable en toutes les vertus, spécialement par son obéissance, son zèle pour l’accomplissement de la volonté divine, son amour et son dévouement envers le siège apostolique, chargé de mérites, il s’endormit dans le Seigneur, âgé de soixante-huit ans et muni des Sacrements selon l’usage. Le Souverain Pontife Léon XIII inséra son nom au catalogue des Bienheureux, puis, quand l’éclat de nouveaux miracles l’eut illustré, il lui décerna les honneurs de la canonisation l’année jubilaire dix-neuf cent.

Martyrologe 

Saint Jean-Baptiste de La Salle, prêtre et confesseur. Il fonda l’Institut des Frères des écoles Chrétiennes, et s’endormit dans le Seigneur le 7 des ides d’avril (7 avril).

En Espagne, les saints Torquat, Ctésiphon, Second, Indalèce, Cécilius, Hésyque et Euphrase. Ordonnés évêques à Rome par les Saints Apôtres, ils furent envoyés en Espagne pour prêcher la parole de Dieu. Après l’avoir annoncée en diverses villes, et avoir amené à la foi du Christ des multitudes sans nombre, ils moururent en paix en divers lieux de ce pays: Torquat à Cadix, Ctésiphon à Vera, Setond à Avila, Indalèce à Alméria, Cécilius à Elvire, Hésyque à Algésiras et Euphrase à Andujar.

A Fausine, en Sardaigne, saint Simplice, évêque et martyr. Au temps de Dioclétien et sous le préfet Barbare, il fut percé d’une lance et consomma ainsi son martyre.

A Evora, en Lusitanie, saint Manços martyr.

Dans l’île de Chio, l’anniversaire de saint Isidore martyr. Dans la basilique érigée sous son vocable, on voit encore le puits où l’on croit qu’il fut jeté, et dont l’eau guérit souvent les malades qui en boivent.

A Lampsaque, dans l’Hellespont, la passion des saints Pierre, André, Paul et Denise.
Dans la cité des Arvernes, (auj. Clermont), en Gaule, les saints martyrs Cassius, Victorin, Maxime et leurs compagnons.

A Ghéel, en Brabant, sainte Dympne, vierge et martyre, fille d’un roi d’Irlande. Comme elle demeurait inébranlable dans sa foi au Christ et dans sa volonté de rester vierge, son père la fit décapiter.

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