Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus, Martyrs, dix-neuf janvier
A Rome, sur la voie Cornélienne, les saints martyrs Marius et Marthe, son épouse, et leurs enfants Audifax et Abachum, persans de noble origine.

De la férie : messe du deuxième dimanche après l’Epiphanie

Sanctoral

Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus, Martyrs

Marius, né en Perse d’une famille noble, vint à Rome sous l’empire de Claude, avec Marthe, sa femme, qui était d’une noblesse égale à la sienne, et leurs deux enfants, Audifax et Abachus : leur but était d’y vénérer les tombeaux des Martyrs. Arrivés dans cette ville, ils consolaient les Chrétiens qui étaient dans les chaînes, les assistaient de leurs biens et les servaient, et ils ensevelissaient les corps des Saints. C’est pourquoi ils furent tous quatre arrêtés ; et comme ni les menaces des impies ni la terreur ne pouvaient les ébranler et les décider à sacrifier aux dieux, on les frappa d’abord à coups de bâtons, on les tira avec des cordes, on les brûla ensuite avec des lames ardentes, et on les déchira avec des ongles de fer. Enfin on leur coupa les mains, et après les leur avoir attachées au cou, on les conduisit à travers les rues, et on les martyrisa sur la voie Cornélia à treize milles de Rome, en un lieu qui s’appelait Nymphe. Marthe, qui avait exhorté avec véhémence son mari et ses fils à souffrir courageusement les supplices pour la foi de Jésus-Christ, mourut la première, et ensuite les autres eurent la tête tranchée dans la même sablière. On jeta leurs corps au feu ; mais Félicité, noble matrone romaine, les en fit retirer à demi brûlés, et les fit enterrer dans sa propriété.

Saint Canut, Roi et Martyr, dix-neuf janvier
Il tomba, les bras étendus, devant l’autel, et reçut la couronne d’un glorieux martyre le 10 juillet 1086, au temps où Grégoire VII occupait le trône apostolique.

Saint Canut, Roi et Martyr

Canut IV, fils de Suénon Esthritius, roi de Danemark, fut illustre par sa foi, sa piété et la pureté de ses mœurs ; et, dès ses plus tendres années, il donna des marques d’une excellente sainteté. Ayant pris le sceptre de ses pères aux acclamations de tout son peuple, il s’employa avec ardeur aux progrès de la religion ; il augmenta les revenus des églises, et les enrichit de meubles précieux. Embrasé de zèle pour la propagation de la foi, il attaqua, mais par une guerre juste, les peuples barbares, et, les ayant vaincus et domptés, il les soumit à la loi chrétienne. Devenu glorieux par un grand nombre de victoires, et plus opulent que jamais, il déposa son diadème royal aux pieds du Christ crucifié, soumettant ainsi sa personne et son royaume à Celui qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Il châtiait son corps par les jeûnes, les cilices et les disciplines. Assidu à la prière et à la contemplation, prodigue envers les pauvres, bienfaisant pour tous, jamais il ne s’écarta du sentier de la justice et de la loi divine. Par la pratique de ces vertus et de beaucoup d’autres, le saint roi marchait à grands pas vers le sommet de la perfection. Or, il arriva que Guillaume, duc de Normandie, ayant envahi l’Angleterre avec une armée formidable, les Anglais implorèrent l’aide des Danois. Canut, ayant résolu de venir à leur secours, confia l’expédition à son frère Olaus. Celui-ci, poussé du désir de régner, tourna ses armes contre le roi, après avoir excité contre lui les soldats et le peuple. Il ne manqua pas de prétextes pour fomenter la rébellion ; car le roi ayant publié des lois pour obliger ses sujets de payer les dîmes aux églises, et de garder les préceptes de Dieu et de l’Église, et porté des peines contre les transgresseurs, un grand nombre d’hommes pervers et criminels murmurèrent d’abord, puis soulevèrent le peuple, et tramèrent enfin la mort du saint roi. Canut, sachant, par la connaissance qu’il avait de l’avenir, qu’il devait bientôt mourir pour la justice, ayant même prédit le jour de son trépas, se rendit à l’église de saint Alban, Martyr, à Odensée, comme au heu destiné pour son combat, et, s’étant muni des sacrements, il recommanda sa fin au Seigneur. Bientôt la multitude des conjurés arriva ; ils s’efforcèrent de mettre le feu à l’église, d’en briser les portes et de l’envahir. Mais, n’en ayant pu venir à bout, ils s’approchèrent des fenêtres et ne cessèrent de lancer, avec acharnement, des cailloux et des flèches sur le saint Roi, qui priait, à genoux, pour ses ennemis. Accablé sous les pierres et sous les dards, et percé enfin d’une lance, il tomba, les bras étendus, devant l’autel, et reçut la couronne d’un glorieux martyre le 10 juillet 1086, au temps où Grégoire VII occupait le trône apostolique. Dieu illustra bientôt son martyr par de nombreux miracles ; car le Danemark fut puni de ce meurtre sacrilège par une grande famine, et par diverses calamités. Beaucoup de personnes tourmentées de diverses maladies reçurent la guérison et la santé au tombeau du saint Roi. Une nuit que la Reine voulut enlever secrètement son corps pour le transporter ailleurs, il parut du ciel tout à coup une grande splendeur qui l’épouvanta, et lui fit abandonner son entreprise.

Martyrologe

A Rome, sur la voie Cornélienne, les saints martyrs Marius et Marthe, son épouse, et leurs enfants Audifax et Abachum, persans de noble origine. Au temps de l’empereur Claude, ils étaient venus à Rome pour y prier. Marthe, après avoir enduré la bastonnade, le chevalet, les flammes, les ongles de fer, l’amputation des mains, fut noyée au lieu dit « La Nymphe »; les autres furent décapités, et on brûla leurs corps.

Le même jour, saint Canut, roi et martyr.

A Smyrne, l’anniversaire du bienheureux Germanicus martyr. Sous Marc Antonin et Lucius Aurèle, alors qu’il était à la fleur de l’âge, il fut condamné par le juge; soutenu par la grâce de la vertu divine, sans tenir compte de la faiblesse de son corps, il provoqua de lui-même la bête qui devait le dévorer: broyé sous ses dents, il merita d’être incorporé au vrai pain, le Seigneur Jésus Christ pour lequel il mourait.

En Afrique, les saints martyrs Paul, Géronce, Janvier, Saturnin, Successe, Jules, Cat, Pia et Germaine.

Près de Spolète, la passion de saint Pontien martyr. Sous le règne de l’empereur Antonin, il fut, par ordre du juge Fabien, très violemment frappé de verges pour le Christ, contraint de marcher nus pieds sur des charbons ardents, ce dont il ne ressentit aucun mal, puis étendu sur le chevalet et déchiré avec des ongles de fer; après quoi on le jeta en prison où il mérita d’être réconforté par la visite d’un ange. Il fut ensuite exposé aux lions, arrosé de plomb fondu, en enfin frappé du glaive.

A Lodi, dans le Milanais, saint Bassien, évêque et confesseur, qui combattit énergiquement les hérétiques de concert avec saint Ambroise.

A Worcester, en Angleterre, saint Wulstan, évêque et confesseur, remarquable par ses mérites et ses miracles: il a été mis au nombre des saints par le pape Innocent III.

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