Le 2 Février c’est la Chandeleur, c’est-à-dire la Fête de la Purification de la Sainte Vierge et de la Présentation de Jésus au temple. Selon les paroles de Siméon dans l’Evangile selon Saint Luc de la messe du jour, Jésus est la « lumière du monde promise aux nations ». C’est le jour de la bénédiction des cierges, mot tiré du latin candela qui a donné son nom à la Chandeleur.
La très ancienne tradition des crêpes de la Chandeleur
Alors d’où vient la tradition de manger des crêpes le jour de la Chandeleur ? La tradition nous apprend que cette coutume est très ancienne et émane du pape Gélase 1er (492-496). En effet, le jour de la grande fête de la Purification de la Sainte Vierge, il souhaita récompenser les pèlerins venus à Rome à l’occasion de cette fête et de la marche aux flambeaux, en leur offrant des galettes nourrissantes : les fameuses crêpes.
Nous vous proposons ci-dessous la recette des délicieuses crêpes Suzette :
Pour 8 personnes :
2 oranges
1 c. à soupe de sucre glace
1 c. à soupe de sucre
10 cl de Grand-Marnier
2 graines de cardamome
Ingrédients pour la préparation de la pâte à crêpes :
125 g de farine
1œuf + 1 jaune
25 cl de lait
50 g de beurre
50 g de sucre
1pincée de sel
50 g de beurre pour cuire les crêpes
Imaginée par Auguste Escoffier, la crêpe Suzette aurait dû porter le nom du jeune roi d’Angleterre, Edouard VII présent au Café de Paris à Monaco, qui par galanterie pour Suzanne Reichenberg, offrit de lui dédier cette création gastronomique.
Commencez par préparer la pâte à crêpes en mélangeant le beurre avec la farine tamisée, le sel, l’œuf, le jaune d’œuf, le sucre et enfin le lait. Laissez reposer la pâte une heure au frais. Faites cuire 16 crêpes avec un petit dé de beurre à chaque fois. Dans une grande poêle, faites caraméliser le sucre, ajoutez le jus des deux oranges, un tiers du zeste râpé et les graines de cardamome. Laissez mijoter quelques instants avant d’ajouter le sucre glace et le Grand-Marnier. Faites réduire un peu avant de déposer les crêpes pliées en quatre. Retournez les crêpes pour bien les imbiber de jus d’oranges réduit. Servez sans tarder.
Les navettes de Marseille
Selon les régions, il existe des particularismes gastronomiques pour célébrer cette fête catholique, notamment dans le midi avec les navettes de Marseille. Il s’agit de jolis gâteaux secs allongés évoquant la barque qui amena Lazare évêque de Marseille sur les rives phocéennes. Ces navettes sont préparées nature, aromatisées à la fleur d’oranger, à l’anis ou au citron.
Les bugnes de Lyon
A Lyon, les beignets appelés les bugnes sont en forme de nœuds et sont proposés dans les boulangeries jusqu’au début du Carême. Une autre spécialité culinaire lyonnaise est appelée le matefaim parce que plus épaisse et plus lourde qu’une crêpe, cette galette est sensée couper la faim.
Le matefaim
Recette du matefaim :
Le matefaim reste simple à faire : deux œufs, 100 grammes de sucre, un peu de sel, 200 grammes de farine, 200 ml de lait, de la fleur d’oranger selon les goûts. On peut également y ajouter des morceaux de pomme. Mélangez le tout, laissez reposer deux à trois heures, puis faites chauffer cette énorme crêpe dix minutes pour chaque face dans une poêle graissée. Dégustez, puis constatez que vous n’avez plus faim pendant le reste de la journée !
Cassandre Fristot
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