Avec l’arrivée du Parti socialiste et de toute la gauche au pouvoir, en 1981, c’est, en fait, les idées de mai 68 et son fameux slogan “il est interdit d’interdire” qui se sont installées définitivement dans le paysage quotidien des Français. Déjà à l’œuvre dans la société, l’inversion des valeurs, devient la norme au plus haut sommet de l’État et contamine, avec délectation, toutes les élites politiques et médiatiques. La devise “Famille et Patrie”, trop connotée, est mise au pilori et, donc, les valeurs traditionnelles de la famille et l’amour de la patrie doivent être, à la moindre occasion, tournées en dérision. La peur des mots est définitivement actée et les petits commissaires de la pensée veillent au grain. Mais, comme si cela ne suffisait pas, tout est pris à contre-pied. On glorifie la laideur et la grossièreté, l’insignifiant et le détail. Une chaîne télé sera même dédiée à ça : Canal + ! Qui verra défiler tous les clowns d’une génération, fils et filles de, spécialement engagés pour leur fatuité, afin d’organiser des “after-hours“. Qui n’amusent que leurs semblables ! Dans tous les domaines, toutes les minorités et toutes les différences, les plus incongrues, sont magnifiées et deviendront des porte-drapeaux. L’art n’est plus une recherche spirituelle, mais une quête incessante de l’esbroufe. Tout ce qui peut épater, choquer et requérir du public, est monté au pinacle. Depuis, la société subit un nivellement par le bas (très bas) comme jamais auparavant !

Dans le même temps, cette idéologie libertaire – de l’ouverture à tout et au n’importe quoi – va, très vite, servir le principal intéressé : le marché et tout le système financier. Cela, les gauchistes ne l’avaient pas prévu, tellement la dégénérescence de leurs idées était avancée ! Par contre, ayant bien compris d’où soufflait le vent, une fois au pouvoir, les politiciens de tous bords vont devenir, peu ou prou, les idéologues du marché. Ils vont très vite assimiler, que cette économie n’a pas vraiment besoin de citoyens pour fonctionner à plein régime, mais qu’elle a besoin de consommateurs compulsifs, abrutis par des slogans publicitaires soporifiques vantant la possession frénétique de gadgets innommables inventés par des entrepreneurs avides de fric. Complices de ce système, les gouvernements successifs vont, désormais, nous resservir la même recette. Et, maintenant, Macron, n’échappant pas à la règle, nous joue, malgré la saturation, le gauchiste de service en appliquant le précepte : “du passé faisons table rase“. Du moins en apparence ! Son image est bien la seule chose qui l’intéresse. Pour que tout change sans que rien ne change. Son action politique se réduit à la communication par l’entremise de ses amis, patrons de grands groupes de presse. Aux ordres ! Et nous prenons du Macron, matin, midi et soir.

Si la dictature de l’inversion fait, encore, des ravages chez nos élites et y est toujours à l’œuvre, la bataille des idées continue et se fait ailleurs. Principalement sur Internet où la diffusion des idées pour remettre la France à l’endroit, est devenue majoritaire et touche des couches très larges de la population. On arrive aujourd’hui à une situation préoccupante où l’élite, complètement assujettie à l’idéologie soixante-huitarde, se retrouve, de fait, déconnectée de la réalité du pays. Qui, lui, reste profondément attaché aux valeurs traditionnelles, certes en évolution, mais toujours dans une continuité culturelle (sans quoi, il ne pourrait y avoir de civilisation). Cette civilisation que nos apprentis sorciers de “l’interdit sans l’interdit” voudraient, bien volontiers, voir disparaître. Pour mettre à la place une société multiculturelle fortement communautarisée, à la fois, transgenre et hyper sexualisée ? Visiblement, une partie du boulot est déjà accomplie…

L’achèvement dépendra de la résistance populaire.

Claude PICARD

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

3 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Les mieux notés
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

Abonnez-vous à CARITAS !

Ça y est, le numéro 1 de la tout nouvelle revue Caritas est chez l’imprimeur et en prévente sur MCP.

Nous vous l’avions annoncé dans un précédent mailing : la naissance d’une toute nouvelle revue de qualité, Caritas, la revue du pays réel, et la parution prochaine de son premier numéro de 86 pages. Bonne nouvelle, : ce numéro 1 de Caritas qui consacre son dossier à la Lutte contre la haine anticatholique vient d’être envoyé à l’imprimerie et sera bientôt dans les librairies et les boites aux lettres des abonnés.

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette nouvelle revue : la revue CARITAS !