Le 21 août, la vitrine du Super U de Trèbes a été couverte d’inscriptions rappelant la tragique tuerie commise par le terroriste marocain Radouane Lakdim le 23 mars 2018. Trois personnes y trouvèrent la mort : le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, le responsable du rayon boucherie Christian Medvès et un client, Hervé Sosna.

Si on en croit le Dauphiné Libéré dans son édition du 21 août, les mots suivants ont été inscrits à la peinture jaune : « De Arnaud Amory à Arnaud Beltrame, ce qui font déjà ordre ici ne sonts jamais occitans » et « Dehors les francs-maçons, les arkis, les anglais. Dehors les Français venu ici sans raisons ». Revendications confuses pour le moins teintées de régionalisme.

Immédiatement, la nouvelle fut répercutée sur le site maçonnique Hiram.be dans une optique très paranoïaque. Notons que si les inscriptions sont jugées « racistes et antimaçonniques », leur connotation cathophobe (Amory a été l’homme d’église chargé de la répression contre les cathares et Beltrame était catholique conservateur, son ancienne appartenance à la franc-maçonnerie, caduque au moment des faits, ayant été amplement récupérée. Elise Humbert déclarait à juste titre dans les colonnes de Lectures Françaises de juillet 2018, faisant un parallèle avec le général de Sonis :

« C’est toujours la même tactique : dès qu’une âme généreuse, égarée par ignorance dans les arcanes des loges, adhère ou revient à la lumière du catholicisme, et surtout si cette âme est appelée par une grâce divine spéciale à un acte de sacrifice et d’amour digne des autels, la Franc-Maçonnerie se précipite pour rappeler son appartenance à l’une de ses obédience, comme si cette appartenance était pérenne, et pour semer la confusion en prétendant que les actes de vertu de ces héros sont dus à son enseignement. De telle sorte  que les masses populaires, suffisamment déchristianisées par la Révolution, mettant tout à égalité, ne puissent plus faire le distinguo entre l’Eglise et la Contre-Eglise. »

Plutôt que de chercher le coupable vers l’extrême-droite comme l’insinuent les frères trois-points, il n’est pas impossible que l’on ait affaire à un aficionado de l’ancien chef socialiste local Georges Frèche, homme qui a traité les harkis de sous-hommes, qui a eu des rapports tendus en fin de carrière avec le Grand-Orient, anticlérical, et tenant d’un régionalisme de pacotille. Mais comme tout est bon dans le cochon, tout est bon pour la récupération chez les peaux de cochons…

Hristo XIEP

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