“…Et ainsi seront révélées les pensées cachées

dans le cœur d’un grand nombre”, Luc II, 35.

Miroir, miroir, dis-moi qui est le Pape le plus miséricordieux, le plus attaché

au synode et le plus beau ? Benoît. (François et ses “potes” pharisiens devant le miroir.)

Introduction

Traditionis Custodes a représenté un vrai tremblement de terre à l’intérieur de l’Église de tous les points de vue : depuis la divine Liturgie qui a été non seulement marginalisée, persécutée, mais aussi, obligée à supporter les horribles traductions sorties des Conférences Épiscopales et en passant par la maltraitance et la diffamation du peuple chrétien jusqu’aux aspects les plus mesquins de la vie personnelle du Pape Emérite, Benoît XVI, encore présent entre nous, qui subit  non seulement des offenses mais aussi un dépouillement d’autorité de la part de  son successeur.

Cependant, cela ne représente pas le problème le plus grave de l’Église. Il y a un autre qui pourrait susciter l’intérêt du clergé et des fidèles. Je ne fais pas ici référence à ceux qui dénoncent cette décision tyrannique qui sont peu nombreux, mais à ceux qui se taisent par intérêt, à ceux qui  sont indifférents ou pire encore, à ceux qui le défendent et le justifient. Et c’est là le problème le plus grave avec lequel se confronte la Foi Catholique.

Dans ce cas, ce n’est pas étonnant que cette même Église, pervertie, choisit à sa tête quelqu’un comme Bergoglio une fois qu’elle se débarrassa de Ratzinger. Avant même de pointer du doigt la perfidie de l’élu qui ne fait que provoquer le chaos, on ferait mieux de chercher les raisons pour lesquelles, Elle (l’Église) l’a élu afin qu’on apprenne qui a alimenté ce processus.

Le problème le plus grave

Le problème le plus grave du motu n’est pas sa publication et ses odieuses réponses plus fausses encore que celles d’un élu en pleine campagne électorale.

Le problème le plus grave consiste dans l’acceptation et la défense des décisions fausses, injustes et cruelles tant dans la théorie que dans la pratique. Influencés par un ultramontanisme accru et une obéissance aveugle, ils voient dans chaque fait et dans chaque parole, la motion du Saint Esprit en dépit du fait qu’objectivement ils soient opposés à Dieu même.

Le problème le plus grave encore c’est que dans d’autres époques de notre histoire, des périodes plus saintes et plus sages, de telles décisions auraient été réfutées alors que le Pape aurait été directement remplacé. Pour beaucoup moins de ce que Bergoglio a fait, d’autres papes  perdirent leurs vies sous l’ordre d’Athanase, Julien, Ciprian, Hincmar ou  Grossets entre autres. Aujourd’hui, on court pour aider le tyran. …

Le problème le plus grave c’est qu’on voit seulement le fait que le clergé et les fidèles acceptent de telles décisions,  et, par contre, on ne se demande pas si ces décisions sont justes, véraces ou charitables. Par ailleurs, en prenant de telles décisions, eux-mêmes doivent penser qu’ils ont gagné en vertu, en humilité, en joie et en soumission. Et en paraphrasant Quincey, c’est comme ça qu’ils pensent : «Si quelqu’un commence par permettre un assassinat, bientôt il le fera avec un vol, avec une ivresse, avec le manque du respect du septième jour du Seigneur, et terminera par ne plus respecter la bonne éducation ou par désobéir le Pontife».

En résumant, le problème le plus grave c’est que beaucoup de ceux qui se trouvent au sein de l’Église reflètent dans le miroir leur laid pharisaïsme. C’est précisément les Traditionis Custodes qui les font dévoiler leur vrai visage et cette fois-ci, ils ne peuvent pas s’empêcher de se regarder sans la moindre trace de conscience et sans pouvoir reconnaître que l’Église est attaquée dans sa propre racine car ils vont contre son essence même.

La Vérité

N’importe qui se met à comparer Summorum Pontificum et Traditionis Custodes se rend  immédiatement compte du fait que ce dernier est bourré de mensonges  si évidents que jusqu’à l’intelligence se sent offensée. Pour ne pas parler de l’exemple de Monseigneur Roche qui ment sans la moindre vergogne. Si on interroge Bergoglio sur ses machinations et tromperies  défendues seulement par le papier sur lequel elles sont écrites, il nous répondrait avec une effusion de sincérité: C’est de la politique, à l’ennemi on ne lui donne ni même de l’eau. Ou comme dit Lénine : Le mensonge est une arme révolutionnaire.

Très différents sont les autres personnages de celui-ci. Sarah et Munilla, aveugles comme une autruche, ont affirmé que ce motu n’irait pas contre la Messe Traditionnelle alors que d’autres le considèrent un simple thème administratif («Il y a des choses plus importantes à faire» se disent-ils en suivant leur patron Pilate). On a à faire encore à un autre groupe, les obéissants d’observation stricte de la loi,  et qui amènent jusqu’à l’absurdité le fait que le blanc que je vois pourrait être noir si l’Église hiérarchique ainsi le considère.

La gravité réside dans le fait que notre Dieu est la Vérité : Je suis celui que je suis et quand Il vint sur la terre dit solennellement : Je suis la Vérité car le Diable n’est que le père du mensonge et dit aussi que : La Vérité vous rendra libres. Nous pouvons donc affirmer qu’avec cette acceptation pharisienne du mensonge officiel on est loin de Dieu et, à la fois, on est esclaves.

La Justice

Le grand jurisconsulte Papinien signa sa sentence de mort quand il répondit à la demande de l’empereur Caracalla de justifier légalement devant le Sénat l’exécution de son frère Geta : C’est beaucoup plus facile de commettre un parricide que de le justifier. Ces temps là étaient clairement beaucoup plus meilleurs que les nôtres. Aujourd’hui, François doit éviter de demander des justifications sur ses actes tyranniques s’il ne veut pas mourir écrasé. Dans le cas du Rite Traditionnel, il n’y a pas eu ni d’accusation, ni des témoins, ni des preuves, ni des défenses, ni des juges impartiaux, ni des lois divines et humaines respectées. C’est François  même qui s’est porté juge, accusateur et bourreau. Mais, pour nos belles âmes, il n’y a aucun souci si les sentences portent le timbre correspondant et si elles sont proclamées par l’autorité légitime. Kelsen disait que le positivisme juridique et le légalisme ont substitué l’Évangile, Saint Thomas  et Gracian.

Saint Augustin disait que sans justice tout gouvernement se transforme en une bande de brigands tandis que Saint Paul affirmait que la lettre de la loi tue et l’Esprit Saint vivifie. Nous pouvons affirmer qu’avec cette acceptation de l’injustice on a transformé l’Église en une grotte de bandits sachant que, par ailleurs,  des païens comme Feston et les romains nous dépasse en ce qui concerne cette vertu (Act. 25 ;16) et qu’on est plus proche d’Anas et Caïphe que du Christ.

La Charité

François n’a de charité ni envers ses victimes, ni envers personne. Ses justificateurs pro bono Ecclesiae non plus. Les Beati possidentes de charges, de chaires ou de béatitudes sont ceux qui invitent les victimes à des banquets de vertu une fois le crime commis, qui les incitent à boire du calice de l’obéissance, à manger du pain de la soumission et ils les surveillent pour voir s’ils montrent des signes de rébellion envers toute virgule du décret sorti du Vatican. Dans ce cas, le délit et l’hérésie sont pires que manquer à la Vérité ou à la Justice. Le pire c’est qu’ainsi, ils croient rendre service à Dieu (Jean, 16, 2), aider l’Église ou même être charitables  quand en fait, ils sont cruels jusqu’à  l’extrême.

Nous pouvons affirmer que cette acceptation de cruauté sous la forme de Charité représente le phénomène le plus grave que Traditions Custodes a mis en  lumière. Le ferment pharisien est là pour nous rappeler à tous qu’on doit l’éviter avec une vraie humilité et charité.

Conclusion

Quelqu’un se demandait l’autre jour si la faute la plus grande appartient à François ou à ceux qui le suivent en tout. Dans mon opinion, ce sont les deuxièmes les coupables. Le vrai reflet inversé de TC est incarné par les catholiques contaminés par le pharisaïsme et non pas par les progressistes qui en profitent. Alors que chez Bergoglio, la politique devient mystique du Pouvoir, chez ces gens-là la mystique devient politique ecclésiastique, ce qui est pire. Je crains le jour où la Tradition retournera  à son siège, celui du Saint Pierre. Alors, le ferment pharisien s’habillera, de nouveau, d’encens, de latin et de soutane, mais non pas en vue de la charité, de la justice ou de l’amour pour Dieu et les hommes.

Le miroir de Traditionis Custodes doit nous faire réfléchir sur le fondement de l’Église qui n’est autre que Jésus-Christ et Son Amour afin qu’au moment où nous, nous nous regardons aussi, nous ne voyons pas le reflet des pharisiens.

Auteur : Eck (du blog « Caminante Wanderer »), le 19 janvier 2022

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